Licenciement d'un enseignant au comportement inadéquat confirmé
Le Tribunal fédéral a rejeté le recours d'un enseignant genevois qui contestait son licenciement. Sa manière d'enseigner et son comportement avec les élèves étaient inadéquats (image d'illustration).
Photo: KEYSTONE/LAURENT GILLIERONLe Tribunal fédéral a rejeté le recours d'un enseignant du cycle d'orientation à Genève qui avait été licencié suite à d'importantes lacunes constatées dans l'exercice de ses fonctions. Les nombreuses remises à l'ordre n'avaient pas modifié le comportement problématique de ce professeur de mathématiques.
Cet homme, qui avait été nommé fonctionnaire en 2006, avait été licencié en 2022 pour "motif fondé". Il avait contesté cette décision devant la Chambre administrative de la Cour de justice. Son recours ayant été rejeté, l'ex-enseignant avait saisi le Tribunal fédéral.
L'ancien fonctionnaire estimait que la justice genevoise n'avait pas établi les faits de manière exacte et que le principe de proportionnalité avait été violé. Les juges de Mon Repos ne sont pas de cet avis. Dans l'arrêt publié mardi, ils rappellent que les juges cantonaux ont passé en revue sur cinq pages les critiques formulées envers le fonctionnaire.
Entre 2011 et 2017, plusieurs parents d'élèves se sont plaints de l'enseignement donné, des évaluations et de remarques désobligeantes et humiliantes. Dix-sept témoignages manuscrits d'élèves ont fait état en 2013 des menaces de mort envers un élève. Le professeur avait expliqué ce dérapage par la prise d'un nouveau médicament.
Des manquements
Un autre épisode, qui remonte à l'Escalade 2020, a été cité: l'enseignant était resté sur son téléphone portable pendant un cours alors qu'un groupe de trois élèves en profitait pour regarder du matériel pornographique. Il a aussi donné une épreuve comportant deux fois le même exercice et infligé une punition consistant à recopier 200 fois la même phrase.
Cet enseignant utilisait aussi souvent un langage vulgaire face à une classe dont la gestion était difficile. Les différents manquements pris dans leur ensemble justifiaient le licenciement, explique le Tribunal fédéral. La décision de résiliation des rapports de service apparaissait ainsi conforme au droit et au principe de proportionnalité. Les juges cantonaux ne sont pas tombés dans l'arbitraire, estime le Tribunal fédéral. (arrêt 8C_54/2023 du 30 août 2023)