Genève

Livia Zbinden: «La légitimité vient des idées que l’on a»

05.06.2024 18h30 Rédaction

Elle est la nouvelle présidente du conseil municipal de Genève après seulement trois ans de siège. «Un signal encourageant», selon elle.

«Je ne dirais pas que c’est un rêve à la base. Je pense que c’est une super opportunité et je me réjouis de le faire pendant une année.» Conseillère municipale Ensemble à gauche depuis trois ans,  Livia Zbinden est la nouvelle présidente du Conseil municipal de la Ville de Genève. «La politique ne doit pas être quelque chose qui se répète à l’infini. C’est bien qu’il y ait de nouvelles têtes et de nouveaux visages. Je pense que cela doit rester une affaire r accessible. La légitimité vient des idées que l’on a dans le fond, la forme on l’apprend.»

«Tout le monde a le droite d'être représenté»

La successeure de Pierre de Boccard s’attend à une année intense avec les élections municipales en ligne de mire. «Je ne considère pas que c’est formateur ni que ce soit un bizutage. Ma priorité, c’est de faire en sorte que les débats se passent de manière calme, posée, qu’il n’y ait pas trop d’attaques, que l’on respecte l’ordre de parole et la qualité des débats, indique-t-elle. Sur le fond, c’est aussi suivre la ligne du Conseil administratif et de la Ville, c’est-à-dire se battre pour plus de diversité au sein des postes de l’administration. On a plusieurs Genève. Il y a des gens différents dans cette ville et je pense que tout le monde a le droit d’être représenté.» 

Interrogée sur son choix de s’engager en politique, Livia Zbiden met en avant la justice sociale, «qui ne doit pas être que des mots» et ne veut pas d’une Genève «à deux ou trois niveaux». Son engagement «dans les arènes» est nouveau pour elle, alors que son groupe a insisté pour qu’elle se rejoigne la liste. «J’ai beaucoup de respect et d’admiration pour certains de nos élus qui portent des causes et qui n’hésitent pas à aller à contre-courant de certaines tendances.»

Travailleuse sociale communautaire, elle fait l’éloge son métier»: «C’est un magnifique job. C’est avoir une analyse du quartier, pouvoir sentir les besoins, construire des projets, aller un peu de l’avant avec les besoins des gens. Ça donne une température. À titre personnel c’est précieux, à titre professionnel c’est génial et au niveau politique, cela confirme les choses que je sentais et pour lesquelles j’ai envie de me battre.»