Genève

Marco Cattaneo: «Demain, les bâtiments seront rendus à leurs usagers»

21.05.2024 20h34 Rédaction

Le porte-parole de l’UNIGE revient sur la prise de position du rectorat, mais aussi sur l’occupation d’Uni Mail par des manifestants propalestiniens.

Quelques heures après le début de l’occupation d’Uni Mail par des activistes, Marco Cattaneo réagit : «Je la déplore. Il y avait la possibilité pour les étudiants d’être dans le hall d’Uni Mail et de faire valoir leurs revendications dans un cadre accepté par l’université. Il y a une volonté délibérée de poser un acte politique et de partir dans une occupation illicite et je ne pense pas que cela ouvre la voie au dialogue.»

Pour lui, cette occupation concentre le débat. Il assure que la police a été prévenue: «Demain les bâtiments seront rendus à leurs usagers. On sait qu’on a 18'000 étudiants qui sont à l’aube de leurs examens. On se doit d’assurer un lieu de travail serein.» Les bâtiments seront fermés ce soir à 23h00.

«Faut-il punir des scientifiques parce qu’ils travaillent dans des pays qui ne sont pas dirigés comme des démocraties occidentales?»

Dans son communiqué publié mardi, l'UNIGE exprime notamment sa solidarité envers la communauté universitaire de Gaza, les victimes civiles du conflit ainsi que les otages et leurs proches. L'institution s'engage aussi à garantir la transparence des accords de collaboration et des partenariats qu'elle a conclus avec des universités étrangères et à renforcer ses contrôles éthiques et déontologiques.  

Mais, les coopérations avec les universités israéliennes ne sont pas remises en question. «C’est un enjeu diplomatique et scientifique très compliqué, qui ne peut pas être tranché en deux jours», commente le porte-parole. Plus loin, il se questionne: «Faut-il punir des scientifiques parce qu’ils travaillent dans des pays qui ne sont pas dirigés comme des démocraties occidentales?  Est-ce qu’il faut rompre ce dialogue international? Est-ce qu’il faut les priver de nos compétences et nous priver des leurs? On a l’ambition d’y répondre, mais de façon scientifique et académique.»

Des solutions sur le terrain

Il rappelle que l’université a accueilli des réfugiés par le passé et a aidé, via une start-up, à garantir un accès internet dans des zones blanches. «Il y a des gens qui ne peuvent plus étudier aujourd’hui, nous sommes en capacité de leur apporter une solution immédiate et c’est là notre engagement le plus fort», ajoute-t-il, en déclinant toute passivité de l’institution.

Interrogé sur le mandat d’arrêt requis par un procureur de la Cour pénale internationale contre des dirigeants israéliens et du Hamas, Marco Cattaneo dit que «l’Université appelle tous les acteurs du conflit au respect plein et entier du droit international