Metro genevois: le projet suscite l'enthousiasme

Un métro pour Genève. Ce projet très ambitieux du Conseil d’Etat, a-t-il une chance de voir le jour ? Avec une facture annoncée à 4 milliards de francs, Genève tente une approche inédite. Puiser dans le fond FORTA, afin d’avancer plus rapidement. À Berne, les élus genevois sont plutôt partants. 

Un métro à travers le canton ? Les Genevois rencontrés ce matin sont enthousiastes. "Je trouve génial, je suis pour",  s'exclame Dolores. "Si cela  se fait, ça sera parfait. Cela pourrait désengorger les routes".

Aller vite

Enthousiaste, c’est aussi la réaction de Delphine Klopfenstein Broggini. L’élue fédérale des Verts-es voit dans ce métro, un projet pertinent et surtout malin sur la forme. Utiliser le fond FORTA, ce fond fédéral financé par les automobilistes, pour les projets d’agglomération, elle le préconise depuis longtemps. "Passer par le fond FORTA permettrait d'aller beaucoup plus vite que d'attendre sur les fonds FIF, des chemins de fer fédéraux. Non seulement, la proposition d'un métro est efficace et juste, mais permet d'aller vite."

Pourtant, la facture s’annonce salée. À la hauteur de ce projet très ambitieux. 4 milliards de francs pour relier en souterrain Saint-Genis-Poully  à Saint-Julien-en-Genevois, en passant sous la rade et le centre-ville. 

Convaincre à Berne

Si le Canton paie la moité, Berne devra débloquer 2 milliards uniquement pour Genève. Or, il y a un an, la Confédération a déjà débloqué 1,6 milliard, mais pour 32 projets à travers toute la Suisse.

Difficile mais pas impossible, pour l'élu UDC sous la coupole, Thomas Bläsi, lui aussi plutôt séduit par ce projet ambitieux. "Suite au refus de vote de l'autoroute, je ne sais pas si Berne serait très enclin à repartir sur un projet genevois. Mais si le Conseil d'Etat arrive à convaincre tous les Conseillers nationaux , cela aidera à plaider la cause à Berne.

En attendant, le tracé, ses arrêts, ses gares, tout reste à faire. Genève rêve d'une inauguration en 2040.