Miquel Barceló exposé au musée Barbier-Mueller
Une exposition évoque le thème de la Scarification. Le musée Barbier Mueller propose un dialogue inédit entre les œuvres du célèbre peintre Miquel Barceló, auteur notamment du grandiose plafond peint aux Nations Unies à Genève, et des pièces des collections du musée.
Scarification: cette exposition est le fruit d’une rencontre à Genève en 2008 entre le peintre espagnol et les collectionneurs Monique et Jean-Paul Barbier-Mueller. Miquel Barceló a choisi une vingtaine d’œuvres, céramiques, masques, peintures ou sculptures que le musée Barbier Mueller a associé à ses propres collections. « Miquel Barceló travaille ses œuvres comme une chair qu’il déforme, qu’il découpe, qu’il griffe, qu’il pique. Les statuettes et les masques des collections Barbier-Mueller sont parcourus de dessins de scarifications qui relèvent d’un même procédé », raconte la directrice du musée Barbier-Mueller Anne-Joëlle Nardin.
Miquel Barceló scarifie l’une de ces toile avec une meuleuse
Exemple d’association parmi toutes ces œuvres: une peinture représentant un taureau aux couleurs de l’Espagne. Miquel Barceló a scarifié cette toile à l’aide d’une meuleuse. Cette œuvre a été associée à un petit tabouret en bois originaire du Burkina Faso qui présente sur son dos une série de scarifications. « Il était offert à une épouse pour sanctionner son statut officiel d’épouse après avoir traversé plusieurs étapes rituelles. Ici, la scarification se lit comme le récit d’une vie », explique Anne-Joëlle Nardin.
Scarification, une exposition à voir au Musée Barbier Mueller jusqu’en avril prochain.