Municipales 2025: la gauche radicale part unie en Ville
La gauche radicale part unie aux élections municipales en Ville de Genève: elle présente une liste commune de 51 candidatures. Ensemble à Gauche et l’Union populaire s’étaient présentés séparément aux élections cantonales et fédérales après des dissensions internes. Les groupes ont trouvé un terrain d’entente.
La gauche de la gauche ne refera pas la même erreur: elle a perdu sa représentation au Grand Conseil en partant divisé, les militants ne veulent pas risquer leurs sièges au Conseil municipal: «C’est fort de ce constat d’échec que les quatre composantes ont compris qu’elles ne pourront pas se passer de la coopération avec les autres» résume Tobia Schnebli, candidat au Conseil municipal et au Conseil administratif.
Des valeurs communes
DAL, solidaritéS, le Parti du travail et l’Union populaire se concentrent sur leurs valeurs communes: «Les questions de justice sociale, de justice climatique… Il y a plein de thématiques qui nous rassemblent, ce sont nos idées qui doivent nous porter en tant que groupe. On le voit pendant cette législature, on est un groupe qui a des composantes différentes, et je pense que ce qui nous a porté jusque-là au niveau du municipal ce sont nos idées et notre envie de créer du changement» assure Livia Zbinden, actuelle présidente du Conseil municipal et candidate sous la bannière solidaritéS – Ensemble à Gauche.
En résulte un programme autour des thématiques du logement, de l’accessibilité aux services et prestations, ou encore l’urgence climatique. Et un slogan: «Ensemble créons la ville populaire écologique et sociale».
Des compromis
Parmi les 51 candidatures de la liste, un ancien conseiller administratif, Rémy Pagani. Il explique son retour: «On a un risque de ne pas passer le quorum, c’est pour cela que je me suis mis à disposition pour que cette liste soit unitaire, ce dont je me réjouis, mais qu’elle ait vraiment la capacité de passer le quorum à 7%» martèle le candidat de l’Union populaire. On note aussi des absents, notamment Pablo Cruchon et Pierre Vanek. Ils se seraient retirés pour permettre d’aboutir à un accord entre les différents groupes, après des mois de négociation.
L’enjeu est de taille pour l’ensemble de l’Alternative: si la gauche radicale n’obtient pas le quorum, la majorité du Conseil municipal pourrait basculer à droite.