Genève

Nathalie Fontanet:  «Nous devons faire attention à ne pas prendre du retard au niveau numérique»

29.11.2023 19h48 Rédaction

La vice-présidente du Conseil d’État défend le programme du gouvernement et notamment les bons résultats des finances, qui devraient permettre d’envisager une baisse de l’import sur les revenus pour les personnes physiques.

Le Conseil d'État genevois a dévoilé son programme pour la législature 2023-2028, mettant l'accent sur une société stable, prospère et sécurisée. Les quatre axes comprennent la réponse aux transitions numériques, écologiques et démographiques, la promotion des droits individuels, et la création d'un État efficace.

Les 23 objectifs incluent une réforme du cycle d'orientation, l'introduction de l'horaire continu à l'école primaire, des mesures de santé axées sur la prévention et les partenariats public-privé, un soutien aux entreprises avec des baisses d'impôt envisagées, le renforcement de la police de proximité, la plantation de 40 000 arbres, et l'amélioration des transports publics.

Le vote électronique devrait faire son retour

Sur le plan des finances, une baisse d’impôt sur le revenu des personnes physiques est envisagée par Nathalie Fontanet, «dès que nous aurons eu les résultats aux comptes 2023». À la tête des ressources humaines, la conseillère d’État veut lancer une réforme, avec une simplification des fonctions notamment.

Le Conseil d’État veut également créer une police cantonale de la donnée, la création d’un centre de cybersécurité à Genève ainsi que le lancement d’une étude sur l’intelligence artificielle. «Au niveau numérique, je pense que nous devons faire attention à ne pas prendre du retard au sein de l’État, ajoute-t-elle. Des projets internes seront également lancés». C’est le cas du Once only, sorte de guichet unique pour remettre ses documents à l’administration. Aussi le vote électronique devrait être relancé en 2026.

Un programme chiffré à 300 millions

Au niveau scolaire, c’est l'horaire continu qui est annoncé: «C’est un sujet qui, nous l’espérons, va pouvoir avancer assez vite. C’est une attente importante des parents qui travaillent et ne sont pas toujours en mesure de se plier aux horaires de l’école. Cela permettra aux enfants de profiter également des activités para-scolaires.» L’école dès trois ans est également en cours de réflexion.

Il a cinq ans, le programme de législature avait été présenté beaucoup plus tôt, soit le 14 septembre. L’annonce, plus tardive, est liée à un chiffrement du plan financier quadriennal: «On a dû détailler les mesures, les analyser et les chiffres. Cela n’avait pas été fait il y a cinq ans. Ainsi, nous pouvons chiffrer le coût de ce programme législature à 300 millions de francs.» Le Grand Conseil a maintenant deux mois pour se positionner sur ce programme. Nathalie Fontanet déclare que le Conseil d’État «tentera de convaincre».