Neuf milans noirs ont pris leur envol depuis le Centre Ornithologique
Au Centre ornithologique et de réadaptation de Genthod, des centaines d’oiseaux blessés ou tombés du nid sont pris en charge par les bénévoles depuis bientôt 50 ans. L’objectif du centre est de faire retrouver la nature à tous les animaux recueillis. Ce vendredi, un lâcher exceptionnel avait lieu.
C’est un jour important pour neuf milans noirs du Centre ornithologique. Après avoir grandi ici, ils vont pouvoir prendre leur envol «en groupe, tous en même temps. Ce sont de jeunes oiseaux qui ont tendance à rester ensemble» explique la biologiste Eva Meyrier.
Nés entre mai et juin, ces oisillons étaient tombés du nid. Les bénévoles et stagiaires du centre s’en sont occupé jusqu’à aujourd’hui. Patrick Jacquot, directeur du centre, donne les dernières instructions avant le lâcher: «Vous allez propulser l’oiseau pour qu’il puisse prendre de l’élan». Le décompte est lancé, et voici les neuf milans qui s’envolent superbement dans les courants genthousiens. «Waou ça c’est superbe! C’est la plus belle des choses quand on relâche un oiseau, ça c’est du top» commente avec émotion Patrick Jacquot, la larme à l’oeil.
Relâcher tous les oiseaux
La vocation du centre est de pouvoir relâcher tous les oiseaux qui ont été ramenés au centre blessés ou après être tombés du nid. 2’500 oiseaux sont apportés tous les ans au centre. La semaine prochaine, ce sera au tour des faucons crécerelles d’être relâchés. Mais avant de pouvoir trouver la nature, il faut s’assurer que les faucons peuvent chasser en autonomie.
Dans les volières, des souris vivantes sont cachées dans des bacs: «Ces faucons n’ont pas eu leur maman pour leur apprendre à chasser. Il y a l’instinct mais nous devons tout de même vérifier qu’il peut se nourrir seul avant de le relâcher» explique Daniel Rhyn, bénévole depuis cinq ans au centre.
Tous ces rapaces trouveront le chemin des airs après avoir suffisamment grandi ou guéri. Les milans noirs se dirigeront vers Gibraltar dans les semaines à venir, avant de revenir dans nos contrées pour nicher, dès février prochain.