Le Conseil d'État revient à la charge sur la gratuité des TPG pour les jeunes
Le Conseil d'État revient avec un projet de loi visant à offrir l'abonnement des Transports publics genevois (TPG) aux jeunes et à accorder une réduction de 50% aux seniors. Objectif: une adoption par le Grand Conseil à la fin du mois pour une entrée en vigueur en décembre.
Lors de la dernière session parlementaire, les députés n'avaient pas réussi à se mettre d'accord sur les différents amendements des partis et de l'exécutif. Mercredi, devant les médias, le conseiller d'Etat Pierre Maudet, en charge du Département de la santé et des mobilités, a qualifié ce vote négatif de 'flibuste parlementaire'.
A l'annonce de l'excédent record affiché par les comptes 2023 de l'Etat de Genève, le gouvernement avait voulu une baisse d'impôts pour les personnes physiques et un abonnement des TPG gratuit pour les jeunes. La première proposition ayant été acceptée par le Grand Conseil, il revient avec un nouveau projet de loi visant à concrétiser la seconde.
Traitement en urgence
Son texte reprend les éléments discutés en plénière début mai: gratuité des abonnements TPG pour les jeunes jusqu'à 24 ans inclus, sous condition de formation ou de revenus, rabais de 50% sur les abonnements pour les bénéficiaires de prestations AVS/AI et transfert du Grand Conseil au Conseil d'Etat de la compétence de valider les tarifs élaborés par les opérateurs.
L'exécutif demandera un traitement en urgence à la session de fin mai, dernier moment pour une entrée en vigueur mi-décembre, lors du changement d'horaire des transports publics. 'L'attente populaire est importante', a justifié Pierre Maudet. Les abattements pour les jeunes et les seniors coûteront 32 millions de francs la première année.
Réaction mitigée du côté du parlement
Pas sûr que les députés ne l’entendent de cette oreille: plusieurs se disent surpris, à l’instar de la Socialiste Caroline Marti. Elle souligne que son parti accompagné des Verts, du Centre, du MCG et de LJS a déposé un projet de loi sur la gratuité et la baisse de tarif uniquement, en séparant ce sujet de celui des compétences tarifaires. Le but: traiter ces deux objets de manière distincte.
Le PLR Pierre Nicollier regrette pour sa part la confusion créée par la multiplication des textes. Il suspecte le Conseil d’État de vouloir à tout prix garder la main sur le projet.
La prochaine plénière du Grand Conseil se tiendra les 30 et 31 mai.