Occupation d'Uni Mail: les lieux évacués au petit matin
L’évacuation d’Uni Mail s’est déroulée dans le calme aujourd’hui. Les 49 derniers occupants propalestiniens ont été emmenés par la police, en vue de leur condamnation par ordonnance pénale. C’est l’épilogue d’une semaine d’occupation, marquée par l’échec du dialogue. Récit de cette nuit.
Des manifestants emmenés au poste via une valse de camions de police. C’est ainsi que se conclu l’occupation de l’Université de Genève. Il est presque 5h ce matin, lors que les forces de l’ordre évacuent la cinquantaine de manifestants pro-Palestine restés dans le hall. La majorité est alors endormie, la police fait irruption par l’une des entrées latérales et procède au rassemblement des personnes présentes.
Le groupe est alors dirigé vers le parking souterrain de l’établissement -pour certains menottes aux poignets. D’autres connaitront la même entrave plus tard, après une fouille et la saisie de leurs objets personnels. À l’entrée du parking, un comité de soutien composé de quelques irréductibles: des manifestants restés faire nuit blanche sur le parvis de l’université.
Manifestation de la dernière chance
La veille, ils étaient plus de 500 à se rassembler devant le bâtiment, pour crier leur mécontentement mais aussi, plus tard, observer une minute de silence en hommage aux victimes à Gaza. À 23h, heure de fermeture des locaux, un avertissement est lancé, y compris pour la presse: rester sur place constitue une violation de propriété.
Quelques va et vient plus tard, une cinquantaine de jeunes se laissent enfermer avec le service de sécurité. Le mot d’ordre : en cas d’intervention de la police, sortir par soi-même dès la première sommation. Mais les heures défilent, les paupières sont lourdes et le réveil est donné par les hommes en uniforme. Pas de sortie possible.
Violation de domicile
Peu avant 7h ce matin, toutes et tous sont embarqués, sous les applaudissements des partisans à la cause. La police cantonale rapporte une opération déroulée dans le calme. Par le biais de sa porte-parole Aline Dard, elle précise: «Il a été fait usage de menottes vu le nombre de personnes interpellées, afin d’ assurer la sécurité des étudiants et des policiers lors du transport».
Le Ministère public confirme lui l’arrestation de 49 personnes pour violation de domicile. Elles seront condamnées ultérieurement par ordonnance pénale.