Genève

Occupation de la HEAD : «J’étais surprise que les étudiants se mobilisent»

23.05.2024 18h59 Martin Esposito

La fin de l’occupation de la HEAD par des étudiants propalestiniens est imminente. La directrice de l’école a demandé aux manifestants de retirer tous les drapeaux et slogans en fin d’après-midi. Au-dessus, la directrice générale de la HES-SO souhaite cependant maintenir le dialogue et avancer sur certaines revendications.

«À 18h00, il n’y a plus personne ici, scande Lada Umstätter, directrice de la HEAD, aux membres de la coordination étudiante pour la Palestine, ce jeudi midi.  Je ne pourrais pas maintenir ça pendant des jours et des jours. Aujourd’hui, ce n’est plus possible.»  

Au deuxième jour de l’occupation de la HEAD, les manifestants sont avertis. Ils doivent décrocher les drapeaux pour la fin d’après-midi et quitter les lieux. Le dialogue avait pourtant été ouvert entre la direction et les manifestants après l’occupation de l’HEPIA. Des convergences avaient été trouvées, pour dénoncer la guerre au Proche-Orient et œuvrer pour la paix. «J’étais surprise que les étudiants se mobilisent, avant même d’entendre les prochaines étapes que nous aillions leur proposer», réagit Daniela Di Mare Appéré, directrice générale de la HES-SO.

Les manifestants refusent pour l'instant de partir

Ce midi, elle a appelé la coordination étudiante pour la Palestine à maintenir ce dialogue. Elle répond à une de leurs revendications, à savoir une enquête sur les collaborations entre la HES-SO et de hautes écoles israéliennes. «Notre analyse montre qu’une seule de nos hautes écoles a un accord de mobilité avec deux hautes écoles israéliennes. Ce sont des accords de mobilité qui concernent peu d’étudiants et ces accords vont être étudiés au cas par cas.» Elle assure que les autres collaborations internationales seront également analysées.

Malgré cette ouverture, la directrice générale est claire: les occupations ne sont pas acceptables dans les bâtiments. «Ce sont des lieux qui doivent être sécurisés dans lesquels nos étudiants et notre personnel doivent se sentir à l’aise. Dans ce sens les mobilisations et les drapeaux sont inacceptables dans un tel lieu.»

Comme pour l’Hepia, les forces de l’ordre pourraient intervenir pour évacuer la Head.  Lors de notre tournage, la coordination étudiante pour la Palestine n’a pas souhaité commenter la situation. Un appel au rassemblement a été lancé par le collectif sur Instagram.