À Chêne-Bourg, un carrefour suscite une grogne unanime

A Chêne-Bourg, un carrefour suscite la grogne unanime de l’ensemble des élus du Conseil municipal. Une union rare, alimentée par la décision de l’Office cantonal des Transports (OCT). Il refuse de supprimer les feux rouges sur ce carrefour. Les élus s’interrogent sur la légitimité démocratique. 

Grâce à ces feux oranges clignotants, tout roulerait parfaitement sur ce carrefour de Chêne-Bourg… «Les piétons peuvent traverser, les cyclistes passent, les voitures font attention», relève Philippe Meyer, élu de la commune.

Cette fluidité, les habitants ne veulent plus s’en passer. Ces feux oranges clignotants, dûs à des travaux, doivent, selon les conseillers municipaux, devenir permanents sur ce carrefour. L’attente aux feux rouges créerait bouchons et dangers inutiles, pour Philippe Meyer. «Donc le Conseil municipal, unanimement, demande que la fluidité et le bon sens citoyen restent. Et que le carrefour ne soit pas re modifié.» 

Problème, le canton qui a le dernier mot n’est pas de cet avis. Dès le mois d’avril, les feux seront rétablis. «De par son importante complexité dans la gestion des différents flux et avec des besoins évolutifs, le maintien du mode « giratoire « n’est pas possible», écrit le Département des mobilités et de la santé. 

Déni démocratique 

A Chêne-Bourg, la réaction des élus est unanime. L’administration de l’Etat ferait fi de la démocratie communale. «On a l’impression que la bureaucratie, la technocratie s’assoient sur la démocratie et le bon sens citoyen. Il y a les gens qui sont au contact tous les jours et ceux qui sont dans les bureaux».

«On a l'impression que c'est la technocratie qui l'emporte sur la démocratie, c'est grave» – Philippe Meyer

Contacté l’OCT nous répond avoir pris en compte les inquiétudes de la commune. Des tests seront effectués pour réduire la longueur du feu rouge la nuit et jouer sur la priorité accordée aux TPG. 

Le canton rappelle que cette zone est en pleine mutation. 2'000 logements, un nouveau cycle et l'arrivée du Bioparc vont profondément modifier le visage et la mobilité de ce quartier.