Ouverture du procès en appel de Dominique Giroud

Cet après midi s’est ouvert le procès en appel de Dominique Giroud. Ce vigneron encaveur valaisan avait en 2014 organisé une tentative de hacking de deux journalistes, respectivement au Temps et à la RTS.

Condamné en première instance à 6 mois de prison avec sursis complet, il revient aujourd’hui sur les bancs du tribunal. Julie c’est une affaire qui semble ne plus finir. Presque huit ans se sont écoulés depuis les faits, en 2014 vous l’avez dit. Il faut dire que l’instruction même du dossier a pris du temps à l’époque, “on l’a laissé traîné” c’est ce que déplore l’une des avocates de La Défense. Puis il a fallu rajouter des pièces au dossier, notamment plus de 6000 écoutes. Certaines ont fait l’objet de recours. Il y a eu des allers-retours vers différents tribunaux et lorsque enfin en 2020, six ans plus tard, le procès a été annoncé, il a été reporté pour cause de covid. Le procès en première instance avait finalement eu lieu au printemps 2021.

Un procès éternel

Huit ans, c’est un gouffre finalement. Et on le ressentait clairement aujourd’hui lors de son audition mais aussi dans l’ambiance générale de cette audience. L’impatience était palpable du côté de la présidente du tribunal et du procureur Yves Bertossa qui a repris le dossier.

Ils étaient tous deux agacés du manque de précision du détective dans ses réponses. “Je ne sais plus, je ne me souviens pas des circonstances” a-t-il souvent répété face à des questions pointues, voire piquantes. Du côté des avocats de La Défense c’est la lassitude qui prédomine. Et surtout l’envie d’en découdre et d’obtenir l’acquittement des deux prévenus.

L’affaire Giroud a trop duré. Le principal intéressé sera entendu demain pour une deuxième journée qui devrait aussi être la dernière. Peut-être apportera-t-il plus de réponses à la Cour que son comparse.