Pacifier la circulation au boulevard du Pont d'Arve prendra du temps

Le Conseil municipal de la ville de Genève a accepté hier soir par 41 voix contre 26 une motion verte demandant urgemment aux autorités de rééquilibrer l’aménagement du boulevard du Pont d’Arve. Objectif profiter des travaux en cours pour réduire la circulation automobile au bénéfice de la mobilité douce. Mais le chemin est encore long pour accéder à cette requête.

Le boulevard du Pont d’Arve, en travaux depuis le rond-point de Plainpalais depuis cet été, cauchemar des automobilistes aux heures de pointe doit rouvrir début décembre. Un axe en zone 30 avec un revêtement phono-absorbant, mais qui engendre toujours autant de nuisances sonores et de pollution. Une motion des verts a été votée hier soir au municipal pour réduire le trafic et favoriser les transports publics et les cyclistes. La ville de Genève a déjà planché sur cette solution et souhaite faire un plan de marquage temporaire, soit une voie pour les véhicules motorisés et une voie pour bus, véhicules d'urgence et vélos.

C'est le canton qui décide.

Problème, la ville n’est pas décisionnaire, puisque cet axe dépend du canton. Contacté, celui-ci nous indique qu’il attend les propositions de la ville pour prendre une décision. «On va pouvoir se prévaloir des pétitions des associations et du vote du conseil municipal hier soir» affirme la conseillère administrative en ville de Genève, Frédérique Perler.

Autre écueil, le canton vise plus large pour apaiser tout un quartier, notamment en incluant l’avenue du Mail qui fait encore l’objet de trois recours. «Si l'office cantonal des transports souhaite modifier les plans de circulation des boulevards adjacents, le boulevard du Pont d'Arve est encore loin d'être apaisé» s'inquiète Frédérique Perler.

Un boulevard qui sera apaisé la nuit encore jusqu’à début décembre et la fin des travaux en attendant que les autorités se mettent d’accord en slalomant entre d’éventuels recours qui ne manqueront pas d’allonger le suspens de ce feuilleton routier.