Pâques : Les chocolatiers doivent se montrer créatifs

Pâques est le deuxième moment fort de l’année pour les chocolatiers après Noël. On reste dans le classique entre œufs, poules et lapins. Les chocolatiers doivent se montrer créatifs pour séduire les consommateurs qui sont chaque année moins nombreux ou moins gourmands.

55.567 tonnes de chocolat suisse ont été consommées sur le sol helvétique l’an dernier, soit une diminution de 4,7% par rapport à 2021, selon la faîtière Chocosuisse. Une tendance à la baisse qui dure depuis plusieurs années. En 2000, les Suisses consommaient 12 kg par personne, trois kilo de moins vingt ans plus tard, mais ils restent les champions du monde devant l’Autriche et l’Allemagne. Pâques est donc pour les chocolatiers le deuxième gros temps fort de l’année. Pour Philippe Pascoet, maitre chocolatier, Pâques représente 20% de son chiffre d'affaires. «A Pâques, on fait plus de chocolat au lait que de noir».

Normal, le chocolat de Pâques vise principalement les enfants, mais le débat lait-noir est volatile. Christophe Renou fondateur Mr and Mrs Renou confirme que le chocolat noir sort leader des ventes.

Pâques se prête à toutes les fantaisies, même si les classiques sont indémodables.

«Cette année, on est dans les lapins, un peu drôles» précise Philippe Pascoët.

«On est dans le côté régressif, enfant. On va customiser une poule mais il faut qu'elle soit reconnaissable» indique Christophe Renou.

Chaque artisan conserve son produit phare, immuable, les clients fidèles n’aiment pas toujours les fantaisies. Pour Philippe Rielle propriétairede la chocolaterie Micheli, on reste dans la tradition. «Ce qui nous intéresse c'est d'avoir le meilleur oeuf, en qualité gustative et en qualité des produits, la forme cela vient après».

Le choix est large à Genève pour trouver son bonheur, même si c’est un plaisir qui coûte de plus en plus cher, le prix du cacao a augmenté de 10% l’an dernier et le chocolat suisse est fortement concurrencé par des importations en hausse. Attention donc à la crise de foi, peut-être plus propice en période pascale.