Petite enfance: Genève veut moins de perturbateurs endocriniens
La ville de Genève publie un guide pratique sur les perturbateurs endocriniens. Elle souhaite limiter l’exposition des plus jeunes à ces substances. Pour la conseillère administrative Cristina Kitsos, les choix de nourriture, produits du quotidien et emballage doivent être revus dans les structures du pré scolaire et les ludothèques.
Ils sont partout, les perturbateurs endocriniens. Omiprésents et particulièrement nombreux ans les jouets, les meubles, la nourriture, les emballages ou les produits d’hygiène et de nettoyage. Si leur effet concret est encore méconnu, ils sont susceptibles d’agir sur le système de croissance ou hormonal et d’être à l’origine de nombreux dysfonctionnements. Pourtant, comme le regrette la conseillère adminstrative Cristina Kitsos, il manque un cadre légal sur ces perturbateurs.
«Il est fondamental de protéger le plus possible les consommateurs, en particuliers les enfants. Aujourdhui nous manquons d'information, nous avons besoin de transparence, de traçabilité. En attendant, nous avons choisir d'agir à notre niveau» explique la magistrate.
Changer les pratiques et les habitudes d'achat
Pour ce faire, la Ville de Genève a publié un guide, en partenariat avec Lausanne, ville pionnière en matière de chasse aux perturbateurs endocriniens. Objectif, sensibiliser les personnes travaillant avec des enfants, les former et faire évoluer les pratiques. Pour les structure concernées, il s’agira de pérenniser les produits frais et de saison dans les assiettes, privilégier un retour au basiques plutôt que des crèmes et autres cosmétiques, bien laver et aérer les lieux et les affaires en contact avec les petits ou encore changer les jouets en plastique pour des jeux en bois, non peints.
«Ce sont de nouvelles pratiques à adopter. les personnes vont être formées, on va les sibiliser, on va recevoir les flyers dans les crèches... Il faudra aussi sensibiliser les parents à vivre avec des objets peut-être plus simple mais tout aussi bénéfique, notamment pour la santé de leurs enfants» détaille Pascale Lagane, cheffe du service de la petite enfance en ville de Genève.
La Ville entend aussi inclure cette volonté dans ses futurs appels d’offre. Le prochain prestataire de nettoyage des infrastructures devra par exemple utiliser les produits plus respectueux de la santé et de l’environnement. Le guide est quant à lui disponible sur le site de la Ville. À termes, le grand public sera aussi sensibilisé à l’enjeu des perturbateurs endocriniens et pourra troquer sa gourde en plastique contre une en inox.