Philippe Fleury: «C’est le moment pour une nouvelle impulsion»
Souvent appelé le huitième conseiller d’État, le directeur général de la FER Blaise Matthey a passé le témoin à Philippe Fleury en ce 1er juin. Ce dernier promet une nouvelle vision pour la Fédération des entreprises romandes.
Il promet une évolution, pas une révolution, ni une rupture. Philippe Fleury a succédé à Blaise Matthey à la tête de la Fédération des entreprises romandes (FER Genève). «La FER va bien, mais ce changement de directeur général est le moment pour une nouvelle impulsion, s’enthousiasme-t-il. Je veux plus de services pour les clients, pour les aider dans ce qui fait le coeur de leur métier. La FER a vocation d’être à leurs côtés et de leur offrir des solutions. C’est le cap que je veux donner.»
Le nouveau directeur général est issu de l’économie privée. Il a entamé sa carrière comme avocat stagiaire avant de poursuivre ses activités professionnelles au Département fédéral des finances, puis depuis 2007 chez KPMG. Il y a exercé la fonction du chef du bureau de Genève depuis 2020. Ce passé lui offre une vue sur les obstacles auxquels sont ou seront confrontés les entreprises, notamment, les transitions énergétiques et écologiques. «Il faut aussi penser à la main-d'oeuvre, on en a besoin et on n’en trouve pas. Et la nouvelle génération n’a pas les mêmes aspirations que la mienne», ajoute-t-il.
«Je me réjouis de travailler avec Delphine Bachmann»
L’économie est au vert à Genève: taux de chômage historiquement bas, retour de la croissance à des taux «d’avant-Covid». «Il faut le dire et s’en réjouir, s’exclame Philippe Fleury. Mais ce n’est pas parce qu’elle va bien qu’il faut scier la brancher sur laquelle on est assis. Certaines initiatives sur lesquelles on va voter sont susceptibles de mettre à mal les conditions cadres qui permettent à l’économie de fleurir.» Il cible notamment l’imposition supplémentaire du capital.
Politique toujours, Philippe Fleury ne manque pas d’éloges pour la nouvelle conseillère d’État en charge de l’économie: «Je salue l’arrivée de Delphine Bachmann. Je me réjouis de travailler avec elle et je suis à son service, comme toute la Fédération.» Il promet, de son côté, «d’aller vers des lendemains riants».