Genève

Pierre Bernheim: «Pénaliser nos clients et nos partenaires n’est pas acceptable»

29.06.2023 18h11 Rédaction

Les employés de Genève Aéroport, qui contestent la nouvelle politique salariale voulue par la direction, seront en grève vendredi matin. Aucun décollage, ni atterrissage n'aura lieu entre 6h00 et 10h00. Pierre Bernheim, président du Conseil d’administration de Genève Aéroport, défend la réforme salariale.

C’est une première dans l’histoire de l’aéroport de Genève: vendredi matin, aucun mouvement n’aura lieu sur les pistes et sur le tarmac entre 6h et 10h. Pourtant, pour Pierre Bernheim, il a urgence: «Aujourd’hui, il y a le réchauffement climatique, les habitudes de voyage changent, le marché européen est en complète maturité. Il y a aussi des riverains fatigués qu’il faut préserver. Il a donc énormément de facteurs qui nous font croire que la croissance de Genève Aéroport ne va plus se développer.» La crise du Covid a eu un impact fort sur les résultats de l’entreprise qui, rattrapée par ses dettes, doit continuer à investir.

«On ne baisse aucun salaire»

C’est dans ce contexte que la nouvelle politique salariale fait son entrée: pas de baisse de salaire, mais un gel des annuités pour 240 collaborateurs et une augmentation salariale pour 250 autres personnes selon la direction. Des mesures qui concernent donc un peu moins de 10% de l’ensemble du personnel de l’aéroport. La mesure déplaît aux salariés. «Je ne pense pas que nos collaborateurs sont malmenés, balaye Pierre Bernheim, on ne baisse aucun salaire.» Le nerf de la guerre se joue sur une perte de gain à moyen terme. Je comprends la déception, cependant, je trouve que pénaliser nos clients et nos partenaires n’est pas acceptable.»

La question du timing est toutefois surprenante: cette réforme a été votée ce jeudi, à la veille des grands départs. «Pour moi la situation est quand même relativement importante et urgente, il n’y a pas de bon ou de mauvais moment. Demain n’est pas plus important que le 15 octobre.» Pierre Bernheim assure «avoir son plan», pour faire avancer le dossier face aux grévistes. Car le cadre a été voté, mais les négociations avec les syndicats doivent encore avoir lieu,