Genève

Pierre Maudet «n'a pas le sentiment» d'être trop remuant à la santé

11.12.2023 19h20 Rédaction

Pierre Maudet

Le conseiller d'État Pierre Maudet revient sur sa volonté de réduire les charges de son département. Le ministre fait face à des accusations anonymes qui pointent son management exigeant. Il s'explique. 

Pierre Maudet a affiché le souhait de restructurer son département. Le conseiller d'Etat en charge de la santé et des mobilités aimerait réaffecter une partie de son personnel aux questions de prévention, rendant ainsi une réduction de personnel de son département possible. «On doit pouvoir allouer les bonnes sommes et les bons effectifs aux bonnes prestations», détaille-t-il.

Ces changements doivent-ils être considérés comme «du ménage» parmi ses collaborateurs? Pas à en croire le ministre qui explique que la restructuration n'émane pas de nulle part et qu'il faut la voir comme un «effort d'imagination», avant de préciser: «d’ailleurs le Parlement nous demande de faire un effort, on l’a un peu anticipé de ce point de vue là dans notre département». 

«Pour que ces accusations soient prises au sérieux, il faudrait qu’elles aient un semblant de réalité. Je n’ai pas ce sentiment»

Pour Pierre Maudet, il est «normal ou même souhaitable» de questionner l'administration en début de législature pour aller de l'avant. Le conseiller d'Etat n'entend pas diriger son département à l'aveugle et ne perd pas le nord: «Ma boussole ce sont les prestations à la population», affirme-t-il.

Des frictions entre le conseiller d'Etat et certains de ses hauts cadres semblent exister, notamment au sein de la direction générale de la santé en la personne de son directeur général Adrien Bron. L'arrêt maladie de la médecin cantonale depuis une semaine et le départ annoncé du directeur des HUG Bertrand Levrat sont-ils les symboles d'une défiance? Le conseiller d'Etat balaie cette hypothèse, mais se montre «ouvert à tout grief et à toute discussion».

Plusieurs témoignages anonymes, parus dans les colonnes du Temps, évoquent «un climat exécrable». Pierre Maudet se défend: «Pour que ces accusations soient prises au sérieux, il faudrait qu’elles aient un visage ou un nom ou qu’elles aient un semblant de réalité. Pour ma part, je n’ai pas ce sentiment.»

Pierre Maudet veut offrir le changement demandé par les Genevois

Pour avoir été depuis bientôt 16 ans à la tête de la direction d’une administration publique, le ministre estime savoir «comment fonctionne l’administration avec un grand A». Enfin, Pierre Maudet souligne le caractère nouveau de son département qui mêle deux grands dicastères des anciennes législatures et trace sa ligne directrice: «Dans ce nouveau département, on marie deux cultures, deux approches avec deux prédécesseurs très différents. Les Genevoises et les Genevois attendent du changement».