Genève

Plainte TPG: «trouver une voie pacifiée à ce conflit»

12.09.2023 18h24 Denis PALMA

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Suite de la plainte déposée par les TPG contre quatre députés de la gauche radicale et un syndicaliste. Lors d'une audition des deux parties à Chancy, le ministère public s'est dit ouvert à une conciliation, a appris Léman bleu. La régie publique reproche aux élus de l'ensemble de la gauche d'avoir bloqué un tram pendant la grève d'octobre dernier, dans un contexte où les grévistes réclamaient une indexation complète des salaires. 

À 8h30 ce matin, devant le bâtiment du ministère public à Lancy, les soutiens des cinq prévenus sont bien là pour manifester leur solidarité. "Nous sommes venus pour soutenir ces personnes qui nous ont soutenus pendant la grève. Nous avions d'ailleurs voté une résolution de soutien à ces personnes en cas de répression", indique Vincenzo Leggiero, président de la section TPG du syndicat SEV. Le président de la CGAS est également présent. Davide de Filippo demande à la régie publique de "retirer sa plainte et à l'État de faire respecter les droits syndicaux".

"Nous allons plaider pour le droit de manifester et le droit de grève"

Rémy Pagani, Pablo Cruchon, Jean Burgermeister, Pierre Vanek et Joël Varone, sont prêts à être auditionnés par le 1er Procureur Yves Bertossa. Déjà entendus par la police, leur ligne de défense n'a pas changé. "Nous allons plaider pour le droit de manifester et le droit de grève. C'est une histoire qui dépasse nos cas individuels : comment dans notre canton règle-t-on les conflits sociaux, en négociant ou à coups de procès et d'arrestations", clame l'ancien député Pablo Cruchon, membre de l'Union populaire.

Les faits remontent à octobre 2022 quand les quatre élus de la gauche radicale se trouvent aux côtés des grévistes des TPG. Au deuxième jour de la grève des TPG, des députés d'Ensemble à Gauche bloquent la sortie d'un tram. Une photo qui l'atteste illustrera le communiqué du parti en soutien aux revendications syndicales.

"Si les TPG acceptent, nous rencontrerons pour trouver une voie pacifiée à ce litige" 

Deux heures plus tard, Pablo Cruchon affiche une certaine satisfaction : "L'audition s'est transformée en discussion constructive entre les deux parties. Sous le contrôle du ministère public, nous pourrons, si les TPG acceptent, nous rencontrer pour trouver une voie pacifiée à ce litige."

Contactés, les TPG ne font aucun commentaire. Les deux parties ont jusqu'à cet automne pour trouver une conciliation. Sinon, elles se retrouveront devant le tribunal de police dans le cadre d'un procès.