Plus de 500% d'augmentation pour l'impôt sur les véhicules
Une facture qui augmente jusqu’à de plus de 500%, plusieurs citoyens genevois ont eu mal aux yeux en découvrant le montant de l’imposition de leur véhicule ces derniers jours. La loi sur l’imposition écoresponsable des véhicules adoptée à 56 % en mars dernier ajoute des barèmes en fonction des émissions de CO2. Une somme importante à sortir juste avant les fêtes et difficile pour certains.
Comme beaucoup de genevois, Jérémy a eu une mauvaise surprise en ouvrant son courrier. Le nouvel impôt des véhicules, accepté en votation en mars dernier au détriment de l’initiative de l’UDC qui voulait réduire la note par deux, fait mal aux yeux pour certains. En fonction de votre véhicule, la facture peut être jusqu’à dix fois plus cher. Le nouveau barème prend en compte les émissions de CO2, de 25 centimes à 12 francs par gramme émis par km.
«On a l'impression que c'est un impôt de transfert déguisé lié à la votation à venir pour réduire la fiscalité, et on la diffère vers les automobiles datant d'avant 2007» se plaint Jérémy Arroum.
Ce genevois dénonce le fait de ne pas avoir pu simuler avec précision le surcoût engendré par la votation au moment du vote. «Tous les débats que j'ai écouté, il n'y avait pas d'explication précise par rapport à cette augmentation. Je ne suis pas contre la votation, en revanche je demande la possibilité de pouvoir payer de manière échelonnée, je suis retraité, pour moi c'est une somme importante».
Une facture considérablement alourdie pour les possesseurs de véhicules anciens et qui les pénalise aussi s’ils souhaitent s’en débarrasser. «Impossible de le vendre dans le canton de Genève, et je pense que le canton de Vaud va suivre» craint Jérémy Arroum.
Contacté, le canton qui a reçu de nombreuses doléances à ce sujet précise : L’impôt sur les véhicules est payable en une seule fois, selon l’article 423 de la loi générale sur les contributions publiques. En principe, son paiement ne peut donc malheureusement pas être fractionné et échelonné.
La date limite de paiement est fixée au 31 décembre 2024.