Plus de touristes mais moins de clients dans les palaces
La saison touristique estivale à Genève s’annonce positive. Après une hausse de 7% des visiteurs au premier semestre par rapport à l’an dernier, la tendance pour juillet-août devrait suivre. Seul bémol, la clientèle des hôtels 4 et 5 étoiles n’est pas autant au rendez-vous qu’espéré.
7% de touristes en plus depuis le début de l’année, malgré une météo printanière maussade. Une tendance à la hausse qui se confirme pour cet été en attendant les chiffres officiels en septembre. «Nous avons grâce à la Geneva Transport Card qui est une carte financée grâce à la taxe de séjour et offerte aux touristes, le moyen de voir une tendance. On observe une croissance de 12% par rapport à l'année dernière» précise Adrien Genier, directeur de Genève Tourisme.
Les suisses premiers visiteurs de Genève
Dans le trio de tête des touristes à Genève, ce sont les suisses qui arrivent en tête devant les américains et les français. La clientèle asiatique, de retour reste plus volatile. «Les groupes ne restent pas, ils font 3-4 heures sur la destination et repartent ailleurs pour une nuitée, mais on a de plus en plus des familles ou des couples qui viennent mais ça représente une part de marché encore faible par rapport aux américains, aux français ou aux britanniques» indique Adrien Genier.
Les palaces moins remplis cette année
Depuis 2019, la capacité hôtelière genevoise a augmenté de 17%, mais le taux d’occupation est encore de 5% en dessous du taux observé avant le Covid. Les palaces, paradoxalement, sont en première ligne.
«Du côté des 5 étoiles les mois de juillet et août sont plus calmes que l'année dernière. On a moins d'occupation, mais le prix moyen se maintient. En revanche, dans les 4 étoiles, on a une augmentation du nombre de nuitées, mais le prix moyen diminue un peu. On a plus de clients mais avec un budget plus modeste» détaille Jean-Vital Domézon, directeur de l'hôtel d'Angleterre et président de la société des hôteliers de Genève.
Le tourisme est l’un des poumons économiques du canton. Un secteur qui retrouve doucement son souffle après les années Covid mais qui tousse toujours encore un peu.