Polémique après la fugue de deux jeunes enfants d'une école à Thônex
Deux enfants de cinq ans ont fugué de leur école à Thônex lundi dernier. Ils ont été retrouvés à la gare d’Annemasse après avoir pris le train à Chêne-Bourg. Une affaire qui a suscité l’émoi au sein des parents d’élèves, suscitant rumeur et spéculations. Une maman a lancé une pétition pour renforcer la sécurité dans les cours d’écoles.
Deux jeunes enfants de cinq ans très dégourdis qui fuguent de l’école, parcourent un kilomètre jusqu’à la gare de Chêne-Bourg et prennent le train jusqu’à la gare d’Annemasse, c’est le scénario qui s’est produit lundi dernier à Thônex. Scénario confirmé par les autorités, mais la police affirme que l’enquête permet d’écarter l’intervention d’un tiers.
Une fugue qui alimente les rumeurs
Pas suffisant pour éteindre la rumeur, alimentée par d’autres anecdotes. «Un enfant qui a fugué et qui a été retrouvé dans la forêt à côté, un autre, autiste, qui est allé dans une cour de récréation voisine à côté d'une route» énumère Julia Masson, cette maman qui a reçu de nombreux témoignages. Elle a lancé une pétition pour demander plus de sécurité dans les cours d’école. «On voudrai que les cours d'école soient fermées, parce que n'importe qui peut venir et prendre des enfants, où qu'ils partent d'eux-mêmes».
Fermer les préaux serait plus problématique
Une fugue qui aurait pu mal se terminer. Du côté de la mairie de Thônex, on relativise. «En dix ans, on n'a jamais vécu une telle aventure, les préaux sont sécurisés sur le temps scolaire par le DIP, et hors du temps scolaire, on dispose de caméras, ce sont d'ailleurs les caméras qui nous ont confirmé qu'il n'y avait pas eu d'enlèvement. Pour nous, les préaux sont des lieux de rencontre aussi hors temps scolaire pour les enfants, si on doit fermer nos préaux, tous ces enfants trainent dans la rue et on ouvre d'autres problématiques plus délicates et dangereuses» indique le conseiller administratif de Thônex Marc Kilcher.
Un cas exceptionnel mais qui inquiète les mamans de cette commune frontalière. Selon nos informations, les deux jeunes fugueurs se sont cachés dans l’école quelques jours plus tard, mais on cette fois vite été retrouvés.