Policiers épuisés: «Le personnel est à bout»
À travers plusieurs courriers et doléances, le personnel de police affirme être épuisé par la multiplication des manifestations. Une surcharge qui engendre de nombreuses absences.
Les syndicats de police dénoncent un ras-le-bol du personnel de terrain. L’augmentation du nombre de manifestations et par conséquent la mobilisation des effectifs de police engendre un épuisement général, relate la Tribune de Genève.
Philippe Comte, secrétaire général de l’Union du personnel du corps de police (UPCP), rappelle que les policiers sont repris sur leurs jours de congé depuis plusieurs mois, «voire plusieurs années». Des courriers auprès du département et de la direction de la police ont été envoyés. Mais il y a un ras-le-bol: «Cet été, certains collègues ont travaillé 10 ou 15 jours d’affilé simplement pour assurer du travail courant, ajoute-t-il. Le personnel est à bout, le personnel est en souffrance. Il n’arrive plus à profiter de sa famille et de ses proches car il est systématiquement repris.»
«Le personnel répond toujours présent»
Pour lui, il ne s’agit pas d’un problème d’absentéisme, mais sur d'un problème d’absences. «Le personnel répond toujours présent», même en cas d’appel sur les jours de congé. Justement, ces reprises se transforment en heures structurelles: «Ce ne sont pas des heures supplémentaires. Or, ces services sont planifiables et de nombreux agents se retrouvent à la fin de l’année avec plusieurs centaines d’heures structurelles de dépassement. Cela sous-entend qu’il y a un manque de policiers pour assurer les prestations de base auprès de la population.»
Il dénonce l’inaction du département de Carole-Anne Kast et de la direction de la police, malgré les recommandations de la Cour des Comptes et du Grand Conseil. Philippe Comte demande «une planification conséquente, cohérente et homogène, c’est-à-dire que le policier travaille du lundi au dimanche». Sachant que le samedi est l’un des jours où les effectifs sont les moins remplis et que c’est le week-end qu’ont lieu le plus souvent les manifestations, glisse-t-il.
L’an prochain, Genève accueillera l’Euro féminin de football. Malgré ses alertes, Philippe Compte assure que «les policiers et policières sont