Genève

Pour le nouveau directeur des HUG, «il faudra faire des choix»

10.12.2024 19h27 Rédaction / ATS

Mardini

En place depuis le 1er septembre, Robert Mardini, le nouveau directeur général des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), dresse un bilan après 100 jours en poste. Il veut faire de la collaboration avec les autres structures de santé une de ses priorités. 

«C’est un environnement très stimulant, complexe certes, mais où les HUG jouent un rôle primordial auprès de la population». Voilà comment Robert Mardini décrit sa prise de fonction par rapport à son ancien poste de directeur du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). «J’ai passé mon temps à visiter les services à discuter avec le personnel», évoque le nouveau directeur des HUG en rappelant qu'il est loin de tout connaître des onze sites hospitaliers, 13'000 collaborateurs, 160 métiers et des 10 départements médicaux des HUG... C’est un énorme apprentissage, constate-t-il.

À la tête d'un vaisseau dont le budget dépasse les 2 milliards de francs, Robert Mardini a estimé que face aux enjeux de la santé, avec des coûts en hausse et un vieillissement de la population, il devient nécessaire d'agir en construisant notamment des partenariats forts. «Il faudra faire des choix», prévient le directeur.

Répartir les spécialités, condition sine qua non

Selon Robert Mardini, il est question de mieux répartir les choses intelligemment, au profit de la qualité des soins. Il cite le domaine de la transplantation en exemple, avec le canton de Vaud spécialisé dans le cœur et le poumon, alors que Genève a son expertise dans le foie et le pancréas. Le directeur précise que la recherche restera un pilier pour les HUG.

Pour le directeur, il est important aujourd'hui de faire évoluer les mentalités. «La collaboration n'est pas intuitive», a-t-il relevé. Une mesure parmi d'autres serait, par exemple, de permettre au patient «de voyager d'une structure à l'autre» sans que ce dernier soit contraint de refaire certains examens.

Au sein des HUG, le directeur général veut réduire la charge administrative qui pèse sur le personnel. Il s'agit, selon lui, d'une réelle attente de la part des collaborateurs. Robert Mardini entend aussi améliorer la qualité de vie au travail, afin de réduire le taux d'absentéisme à l'hôpital.