Première journée de grève des enseignants du cycle d'orientation
Les enseignants des cycles d'orientation genevois ont entamé lundi une grève d'une semaine. Ils protestent contre une mesure du Conseil d'Etat qui veut augmenter leur temps d'enseignement de deux périodes dès 2027.
Des piquets de grève ont été mis en place dès le matin dans les 19 cycles d'orientation (CO) du canton. L'après-midi, le personnel gréviste s'est rassemblé près de la gare de Cornavin, puis s'est rendu à pied à l'Hôtel-de-Ville, et a tenu des discours sous les fenêtres du gouvernement genevois.
Le nombre de manifestants a varié au fur et à mesure de la progression du cortège "Nous étions au début 300, puis presque 1000, avant de terminer à 500 personnes", a indiqué Michael Savoy, membre du bureau de la Fédération des associations des maîtres du CO (Famco). Les effectifs du corps enseignant au CO sont de 1800.
Les enseignants du CO ne veulent pas se voir imposer deux heures de cours supplémentaires sans qu'il n'y ait une réflexion globale sur le cycle d'orientation et ses objectifs. "Si l'on veut faire une réforme, il faut prendre le temps, discuter et mettre tous les éléments sur la table", a souligné M. Savoy.
L'enseignant syndicaliste a rappelé que son travail, comme pour tous ses collègues, ne se résumait pas à être en classe. Les cours doivent être préparés, il faut s'entretenir avec les parents d'élèves, accomplir diverses tâches administratives, discuter avec les autres enseignants, faire des corrections.
Pour le Conseil d'Etat, augmenter de deux périodes le temps d'enseignement au cycle permettrait déjà de rapprocher Genève des standards des autres cantons. La mesure est une alternative à un projet de loi PLR qui propose d'augmenter le temps d'enseignement de six périodes.
Le texte pourrait être discuté lors de la prochaine session du Grand Conseil. En cas de vote de ce projet de loi, un référendum sera lancé, a promis M. Savoy. Les enseignants n'auront ensuite d'autre choix que de s'adapter si le corps électoral ne se range pas de leur côté.
Si les cours ne sont pas donnés, les évaluations communes (évacom), qui concernent les élèves du onzième degré, auront, pour leur part, bien lieu cette semaine. Le DIP considère que c'est un service minimum à fournir, a rappelé M. Savoy, alors que ces épreuves ne comptent que pour "20% de la moyenne du deuxième trimestre". La grève se poursuit mardi.