Quel avenir pour Radio Cité?

Radio Cité a perdu ce jeudi sa concession pour les dix prochaines années au profit de Radio Vostok. Une bien mauvaise nouvelle pour la plus ancienne radio genevoise, créée en 1984. La décision prise par l’OFCOM signifie-t-elle la fin de la station associative? Éléments de réponse.

Pourrez-vous encore entendre en 2025 les jingles de Radio Cité sur les ondes? La chaîne associative a perdu ce jeudi sa concession pour les dix prochaines années au profit de Radio Vostok. La radio la plus ancienne de Genève, qui compte six salariés pour autant de bénévoles, perd d’abord un financement public de 750'000 francs. Contactée, la propriétaire de Radio Cité, Viviane De Witt indique «n’avoir pris aucune décision et être encore en réflexion» concernant l’avenir de la radio.

Radio Cité peut continuer à émettre sur la bande FM

Reste que, sans concession, la radio associative peut continuer à émettre sur la bande FM au moins jusqu’en 2026, nous a confirmé l’OFCOM, date à partir de laquelle la FM disparaîtra. Il lui suffit de s’annoncer. Radio Cité peut aussi poursuivre la diffusion de ses programmes sur le DAB. Aucune concession n’est nécessaire.

Trois options pour Radio Cité

Dans ce contexte, quelles options s’offrent à sa direction? Alors que le problème central reste le financement, pour Philippe Amez-Droz, maître d'enseignement au médialab de l'Université de Genève, spécialiste des médias, trois possibilités existent: «La première, et la plus dramatique pour les employés, serait une fermeture pure et simple: c’est-à-dire un constat économique de non-poursuite. Ce n’est pas totalement exclu, cela dépendra de madame de Witt», analyse-t-il.

«La deuxième option serait de faire un basculement numérique, en excluant la bande FM. Il faudrait reconquérir de l’audience et changer la grille programmatique en investissant de l’argent. Enfin, la dernière possibilité, vise à envisager de nouveaux partenariats», conclut le professeur d’Université.

L’argent public représente 80% du financement de Radio Cité. La chaîne genevoise dispose de 30 jours pour contester la décision de l’OFCOM.