Genève

Quelles attentes pour Carole-Anne Kast?

11.05.2023 18h30 Lucie Hainaut

Kast

Suite de notre série sur les attentes que suscitent les conseillers d’État entrants: on s’intéresse aujourd'hui au nouveau département de Carole-Anne Kast, les institutions et le numérique. 

Le Département de la sécurité devient le Département des institutions, et il revient à Carole-Anne Kast. Il a la réputation d’être sensible: Certains s’y sont cassés les dents, comme la PLR Isabel Rochat. Les syndicats de police se disent impatients de rencontrer leur nouvelle conseillère d’État. Le président de l’Union du Personnel du Corps de Police espère qu’elle prendra en main un certain nombre de dossiers: « L‘attractivité de la fonction, la formation de base, la formation continue, la question des acquis sociaux, et puis les enjeux liés à l’opération et les procédures internes» énumère Marc Baudat, président du syndicat de police.

De la police municipale à la police cantonale

La magistrate s’est longtemps occupée de la sécurité à Onex. Son expérience joue en sa faveur et rassure le policier: «Entre s’occuper d’une police municipale et de la police cantonale c’est un autre rapport d’échelle. Maintenant c’est évident que c’est un milieu qu’elle connaît, et des interactions qu’elle connaît» développe le syndicaliste.

Quels défis pour le numérique?

Autre service qui tombe sous sa responsabilité: l’Office cantonal des systèmes d’information et du numérique. Le député PLR Jean-Pierre Pasquier attend beaucoup de la magistrate, notamment en termes de protection des données: «Il faut protéger les données des citoyens, s’assurer qu’elles ne sont pas utilisées à mauvais escient, et garantir qu’elles soient stockées en lieu sûr» explique-t-il.

Une personne consensuelle et énergique

Carole-Anne Kast hérite aussi des affaires communales, un service géré par Thierry Apothéloz pendant la dernière législature. Parmi les chantiers à venir: la police de proximité, et une refonte de la fiscalité. Le président de l’association des communes genevoises collabore avec la magistrate depuis 15 ans déjà: «C’est une personne que je connais bien, qui a de l’énergie, et qui est consensuelle. On n’a pas forcément toujours les mêmes vues politiques, mais c’est une personne avec laquelle on peut discuter et se remettre en question pour avancer dans l’intérêt du bien commun» raconte Gilbert Vonlanthen.

L’arrivée de Carole-Anne Kast à la tête du Département des institutions et du numérique semble donc être vue d’un bon œil. À voir si cette bonne impression se confirme pendant la législature.