Ramadan: un procès déséquilibré? Me Yaël Hayat réplique

Les avocats de la plaignante ont dénoncé un procès caricatural et s’en prennent à la justice: juges irrespectueux, audience mal tenue. Les attaques sont lourdes. L’avocate de Tariq Ramadan leur répond.

À la sortie du verdict, Me Robert Assaël, avocat de Brigitte*, a insisté sur la partialité du tribunal. Pour lui, Tariq Ramadan n'a subi aucun recadrage de la part des juges et a pu parler comme s'il donnait une conférence. Rien de tel pour la plaignante, qui, à un moment donné, a été sommée de garder le silence, alors «qu'elle a mis dix ans pour en sortir». Me Yaël Hayat est choquée de ces propos: «On assiste à une défense de rupture qui consiste à s’en prendre au juge, au lieu de s’en prendre au jugement.»

«Justice et justesse coïncident aujourd’hui»

L’avocate de Tariq Ramadan appelle au respect du protocole judiciaire et salue la décision des jurés: «Ils ont été à la hauteur de la mission et dieu sait si dans cette affaire le terrain était miné. Ils auraient pu tomber dans nombre de travers (…) et ils se sont hissés avec stature pour rendre un verdict. Je crois vraiment que justice et justesse coïncident aujourd’hui.»