Rebondissement dans l'affaire de l'agression à l'hôpital d'Annemasse
Rebondissement dans l’affaire de l’agression du personnel soignant de l’hôpital d’Annemasse par deux patients la semaine dernière. Selon des témoins cités par le quotidien 20 minutes les deux prévenus auraient été pris à partie par le personnel dont certains étaient en état d’ébriété. Le procès aura lieu le 17 février.
Le 8 janvier dernier, deux frères, tous les deux employés aux CFF et qui habitent en France voisine, dont le plus jeune a déjà été condamné par la justice en 2007 selon France Bleu pays de Savoie ont agressé le personnel soignant de l’hôpital privé Pays de Savoie à Annemasse, mécontents à cause du délai de prise en charge.
Une bagarre générale qui a impliqué 14 urgentistes, dont la moitié ont été blessés. Fractures, hématomes, arrêt de travail. Le service des urgences a été fermé un peu plus d’une semaine et n’a rouvert que ce matin.
Personnel soignant alcoolisé ?
Le quotidien 20 minutes apporte de nouveaux éléments. Selon des témoins cités par le journal, les deux frères auraient été reçus par des soignants sentant l’alcool. Un pot était organisé par un médecin avec du personnel hors service à l’étage. On leur aurait refusé une prise en charge faute de carte maladie, les deux hommes ont été expulsés après une altercation par les urgentistes. Soigné finalement aux HUG, les deux frères sont allés le lendemain déposer plainte au commissariat d’Annemasse où ils ont été placés en garde-à-vue. Les deux prévenus sont passés en comparution immédiate lundi au tribunal de Thonon, mais le procès a été renvoyé au 17 février.
Des enquêteurs dubitatifs
Selon 20 minutes qui cite une source proche du dossier, l’enquête semble confirmer la version des deux frères et l’ébriété du personnel des urgences. Contacté, l’hôpital et son avocate ne font pas de commentaires et laissent l’instruction se poursuivre. L’avocate des deux prévenus n’a pas souhaité commenter ces éléments.
Cette affaire connaitra son épilogue dans un mois lors du procès. Parmi les pièces à conviction, les certificats médicaux des urgentistes blessés, signés par le médecin qui organisait le pot le soir des faits, et les images vidéo de l’entrée des urgences. Il n’y a en revanche pas d’images à l’intérieur du service, là où l’altercation a eu lieu.