Recours déposés contre les tirs de régulation du cerf
Les tirs de régulation du cerf dans les bois de Versoix sont contestés en justice par une association qui préconise de tester une solution contraceptive via un vaccin. Une solution jugée inappropriée par le Conseil d’Etat.
Les tirs de régulation du cerf visent à limiter les dégâts occasionnés aux cultures et aux forêts, lorsque les mesures préventives ne sont plus efficaces. L’an dernier, 25 cerfs ont été tirés par les gardes-faunes dans les bois de Versoix, cette année, il faudra en abattre 40. Une mesure contestée par une association qui a déposé deux recours en justice.
«Les tirs de cerf ne sont pas justifiés en l'état actuel de la situation dans les bois de Versoix, il n'y a pas de régulation urgente, on souhaiterai que l'on utilise une méthode alternative au tir, un vaccin immuno-contraceptif, le GonaCon» indique Luc Fournier, président de l'association Animal Equité.
Une solution contraceptive réversible
Un vaccin testé en Espagne et en Italie, mais jugé inapproprié par le Conseil d’Etat pour des questions pratiques et éthiques. Selon Luc Fournier, le vaccin est sans effet secondaire, réversible, les animaux ne sont pas stérilisés définitivement.
Le Conseil d’Etat a autorisé pour la deuxième année consécutive les tirs de régulation du cerf à Versoix dans une démarche transfrontalière et inter-cantonale. Pour Luc Fournier, cette démarche vise donc à satisfaire les demandes des voisins français et vaudois qui sont le plus soumis aux dégâts des cerfs dans leurs forêts.
L’association a déposé deux recours en justice, avec le concours des avocats Mes Romain Jordan et Brian Favre, et espère obtenir l’effet suspensif. Elle souhaite également convaincre le Conseil d’Etat de mener une étude pilote sur une régulation contraceptive.