Genève

Rémy Pagani: «Il faut une répartition équitable de la richesse»

18.06.2025 19h39 Rédaction

Le scrutin partiel du 28 septembre prochain pour remplacer Antonio Hodgers au Conseil d’État s’annonce disputé. L’Union populaire a désigné Rémy Pagani comme candidat. L’ancien maire de Genève se lance dans la bataille avec une motivation sociale et militante intacte.

«Ça fait trois ans que je fais signer des référendums dans la rue», explique Rémy Pagani pour justifier son engagement. Son combat, dit-il, vise à contrer les reculs sociaux imposés par un gouvernement qu’il juge à droite. Il cite notamment deux initiatives récentes pour la gratuité des crèches et du parascolaire, systématiquement refusées par le corps électoral. Face à l’appauvrissement de la population, à la hausse des loyers et des primes, il veut une «répartition plus équitable de la richesse».

Une candidature de rupture

Rémy Pagani, 71 ans, entend mobiliser les abstentionnistes dans les quartiers populaires, comme le Lignon ou Carouge. Il alerte aussi sur le danger d’une percée de l’UDC et d’une droite qu’il juge menaçante, évoquant le projet de supprimer le contrôle démocratique sur la police. Il promet de «faire barrage» au second tour si besoin.

Interrogé sur les controverses qui ont marqué sa carrière – brochure électorale biaisée, notes de frais, condamnation avec sursis pour violation de domicile – Rémy Pagani assume. Il parle d’«actions politiques» et revendique son militantisme, notamment pour dénoncer la vacance de logements en plein centre-ville.

Un discours fidèle à ses combats

Pagani fustige la politique «néolibérale» du gouvernement et du Grand Conseil. Il veut que Genève cesse de favoriser les plus riches et retrouve un équilibre social. Il rappelle que 85’000 retraités vivent dans le canton, souvent actifs dans la société. Lui-même dit avoir encore «l’énergie» pour défendre les classes populaires.

Sa campagne vise à remettre la justice sociale au centre du débat. «La population travaille intensément à Genève, mais elle n’en retire pas les fruits», martèle-t-il. Verdict le 28 septembre.