Rémy Pagani entendu par le Ministère Public
L’ancien maire de Genève et membre de la Liste d’Union Populaire, Rémy Pagani, a été entendu ce matin par le Ministère Public. Il est prévenu pour violation de domicile et dégradations pour des faits datant de 7 mois en arrière. Il repeignait alors les murs d’un appartement laissé vide depuis plusieurs années, en guise de protestation contre la spéculation immobilière.
Onze heure ce matin, Rémy Pagani vient de sortir d’une confrontation au Ministère Public. Les faits qui lui sont reprochés remontent au 15 mars de cette année. Jour où la Liste d’Union Populaire a décidé de repeindre les murs d’un appartement en vieille ville. Objectif à l’époque, faire réagir le propriétaire. «Malheureusement, j'ai l'impression qu'il ne veut pas faire de travaux. Il veut simplement spéculer sur la valeur de cet immeuble», regrettait-il à l'époque à notre micro.
Et la réaction de la socitét BURVAL SA a été de porter plainte. Rémy Pagani était entendu aujourd’hui pour des faits de violation de domicile et de dégradation de propriété. «Je suis rentré alors que la porte était ouverte, avec de nombreuses personnes, pour dénoncer l'inaction de ce propriétaire et des logements vides! Des logements bon marché qui manquent cruellement à la population» se défend le membre de la LUP.
D’après son avocat Me Sacha Camporini, les faits ne sont pas juridiquement condamnable et encore moins politiquement: «les échaffaudages rouillés sont toujours là, vraisemblablement rien ne bouge. Ce propriétaire reste dans cette opitque de poursuite judiciaire de toute personne venue remettre en cause sa façon de travailler» expose-t-il.
Travaux toujours dans les tuyaux?
D’après nos informations, si les travaux ne sont pas effectués c’est parce que l’immeuble, composé d’une dizaine de logements, voit quelques appartements occupés depuis 2019. "Par des squatteurs" dixit la société. "Par des locataires lambda" selon la LUP. Une procédure est en cours pour sortir ces personnes, sans son aboutissement, aucun travaux ne peut reprendre.
Reste que les autres appartements étaient et sont toujours vides, dont celui occupé le 15 mars par Rémy Pagani pour ses travaux improvisés. L’ancien maire de Genève a-t-il tout de même mal agi ? «Si être voyou c'est défendre les intérêts de la collectivité, défendre l'intérêt des locataires, alors oui je suis un voyou!» lance Rémy Pagani.
La partie adverse se refuse à tout commentaire. L’avocat de la société, Me Lironi, ne tient pas à s’exprimer avant d’avoir entièrement pris connaissance du dossier. Une deuxième confrontation doit avoir lieu, l’affaire pourrait déboucher sur un procès.