Réseau d'eau des SIG : Un maillage dense et complexe
Une canalisation qui saute sur le quai Gustave Ador et treize communes impactées par des restrictions de consommation en raison d’une eau impropre, potentiellement contaminée par des bactéries. D’Anières à Thônex, les restrictions sont inégales selon les communes et les rues car le réseau de distribution est complexe et ne suit pas toujours les frontières communales.
Près de 1100 kilomètres de conduites sur tout le canton. Une eau potable prélevée à 85% dans le Léman, et 15% dans les nappes phréatiques. Une eau traitée avant d’arriver à votre robinet, analysée près de 100 000 fois par an, et qui chemine à travers un réseau multiple et complexe. Le réseau est renouvelé tous les soixante ans, par tronçon. En moyenne 20 kilomètres de canalisations sont changés chaque année.
«Le réseau d'eau potable est densément maillé pour éviter que de l'eau stagne pour un renouvellement permanent afin de maintenir la qualité physico-chimique de l'eau sur toute la durée du transport jusqu'au client final» explique Frédéric Schulz, directeur eau potable et gaz aux SIG.
C’est pour cela que la rupture de la canalisation vers Baby-Plage a eu un impact sur treize communes d’Anières à Puplinge jusqu’à Thônex avec des restrictions de consommation inégales selon les quartiers.
«On remplit les réservoirs durant la nuit, il y a une rupture sur un point bas du réseau, ça a entrainé une dépression sur la partie haute du réseau et une entrée d'air qui peut être accompagnée de bactéries d'où le risque pour la santé» indique Frédéric Schulz.
Principe de précaution, après la réparation de la canalisation, il faut faire des purges pour évacuer l’air, faire de multiples prélèvements, les analyser, durant trois jours. Les SIG se concentrent sur la remise en état du réseau, les causes de la rupture de la canalisation ne sont toujours pas connues.