Saype décore la place des Nations pour la bonne cause
L’art comme étendard. Handicap International a mandaté l’artiste franco-suisse Saype pour réaliser une fresque géante sur la place des Nations. En communion avec la Broken Chair, symbole des mutilés dans le monde à cause de la guerre, l’œuvre veut sensibiliser l’opinion publique aux effets dévastateurs des bombardements civils dans le monde.
Du gazon sur la place de toutes les revendications. Et une nouvelle fresque géante de l’artiste Saype. «Ma technique, c'est une mise à l'échelle, avec des piquets qui m'aident à me repérer dans l'espace, le reste c'est l'habitude, j'ai pas le droit à l'erreur, je ne peux pas revenir en arrière si j'ai un trait mal fait».
Une main qui tient la chaise cassée, symbole de toutes les mutilations dans le monde. Tous les jours, 57 civils sont victimes d’armes explosives dans le monde. Une œuvre éphémère commandée par Handicap International, parce qu’une image vaut mille mots. «C'est un lieu stratégique, nous sommes en face des Nations-Unies, un lieu où les délégations des pays négocient, discutent, et on l'espère, s'entendront pour une meilleure protection des civils» précise Daniel Suda-Lang, le directeur d'Handicap International.
Saype a déjà parcouru le monde avec sa technique unique, le dessin comme étendard. L’image au service de la cause. «L'art est un langage universel qui vient toucher des émotions un peu profondes, il a une grande place dans les débats sociétaux, et moi je fais ce pari là».
Un message qui s’apprécie en prenant de la hauteur, la fresque sur la place des Nations sera dévoilée mardi et disparaitra comme elle est venue. L’image passe, le message reste, la chaise cassée le rappelle chaque jour depuis 26 ans, symbole du refus des mines antipersonnel et des armes à sous-munitions.