Genève

Le côté du corps touché prédit l’évolution de la maladie de Parkinson

07.07.2025 17h42 Lucie Hainaut

senior

Avancées dans la prise en charge des patients atteints de la maladie de Parkinson: Une équipe de recherche de l’UNIGE et des HUG a mis en lumière un lien entre le côté du corps où apparaît les premiers symptômes moteurs, et l’évolution de la maladie.

«Avec la maladie de Parkinson, les troubles moteurs comme les tremblements apparaissent d’un côté du corps: à droite ou à gauche, dépendamment des patients. Ce qu’on a démontré c’est que le coté d’apparition des troubles moteurs va avoir un impact significatif sur l’évolution des troubles cognitifs et psychiatriques» explique Julie Péron, professeure associée à l’Université de Genève.

Apparition des troubes asymétrique

Elle co-signe cette étude avec Philippe Voruz, chargé de cours à l’UNIGE et psychologue au service de neurochirurgie des HUG.

«Quand les troubles moteurs apparaissent du côté droit, les patients vont avoir plus de troubles cognitifs et vont évoluer vers de la démence. Les patients qui ont des troubles moteurs qui commencent à gauche vont plutôt avoir des troubles psychiatriques comme de l’anxiété, de la dépression ou des troubles de la reconnaissance des émotions» développe la Julie Péron.

Pour une prise en charge personnalisée

Pour l’équipe de recherche, ces résultats mettent en lumière l’importance de proposer une prise en charge personnalisée de la maladie.

«Les troubles non-moteurs sont souvent méconnus ou négligés dans la maladie de Parkinson, or il n’y a pas que des troubles moteurs, il existe aussi des troubles cognitifs qui ont un impact important sur la qualité de vie des personnes qui vivent avec cette maladie. Donc c’est déjà important de mettre en lumière ces aspects. Et cela permet probablement d’améliorer la prise en charge dès le diagnostic. À partir du moment où on améliore la prise en charge pharmacologique, neurochirurgicale, comportementale avec un suivi psychologique adapté par exemple, on améliore la qualité de vie des patients et patientes» détaille la chercheuse.

L’étude a été publiée dans la revue scientifique npj Parkinson’s Disease.