Genève

Sept planètes visibles en même temps: un phénomène à ne pas manquer

10.02.2025 20h13 Rédaction

Un alignement exceptionnel des planètes de notre système solaire débute ce mois-ci, offrant un spectacle unique visible à l’œil nu depuis Genève et ailleurs. Baptiste Lavie, astrophysicien à l’Université de Genève, explique ce phénomène rare qui ne survient qu’une fois à l’échelle d’une vie humaine.

Le ciel genevois s’apprête à offrir un spectacle rare: l’alignement de sept planètes du système solaire, visibles simultanément depuis la Terre. «Ce phénomène est exceptionnel, une première dans une vie humaine», explique Baptiste Lavie, astrophysicien à l’Université de Genève. Ce moment unique résulte de l’alignement des planètes sur le plan de l’écliptique, la ligne rouge visible dans le ciel.

Cet événement est visible à l’œil nu. Parmi les planètes les plus brillantes, Jupiter et Vénus se distinguent et sont facilement repérables dans le ciel, même depuis la ville. «Ces deux points lumineux ne sont pas des étoiles, mais bien des planètes», précise Baptiste Lavie. Mars, reconnaissable à sa teinte rougeâtre, est également observable sans matériel.

Pour les amateurs souhaitant pousser l’expérience plus loin, une paire de jumelles ou un télescope permettra de repérer Uranus et Neptune, les planètes les plus éloignées du Soleil.

Un phénomène fascinant, mais courant à l’échelle cosmique

L’alignement est déjà en cours et s’étendra jusqu’à la fin du mois de février. Les meilleures conditions d’observation nécessitent un ciel dégagé et une absence de pleine lune, pour éviter une luminosité trop importante. «À la fin du mois, Mercure et Saturne, proches du Soleil, deviendront visibles juste après le coucher du soleil», ajoute l’astrophysicien.

Pour optimiser l’expérience, il est conseillé de s’éloigner des lumières urbaines ou de monter en altitude, si possible. Le Salève, par exemple, est optimal.

Si cet alignement est rare pour une vie humaine, il reste fréquent à l’échelle cosmique. «Ces alignements se produisent régulièrement sur des périodes de milliers d’années. Mais chaque occasion est une chance d’observer le ciel et de mieux comprendre notre place dans l’univers», conclut Baptiste Lavie.