Genève

Shona Taine féminise Watches&Wonders

31.03.2025 18h12 Gilles MIELOT

redac

Watches&Wonders démarre demain à Palexpo. Le grand rendez-vous annuel de l’horlogerie se délocalise aussi en ville, dans les hôtels et autour de la rade. Au cœur du quartier des Bergues, 25 horlogers indépendants font découvrir leurs créations, tous regroupés au sein d’une association qui fête ses 40 ans et qui va adouber pour la première fois une jeune femme. 

Genève est la capitale mondiale de l’horlogerie durant une semaine. Watches and Wonders se déploie en ville. L’Icebergues accueille l’académie des créateurs indépendants qui fête cette année ses 40 ans. 25 maitres horlogers qui vont adouber pour la première fois une jeune femme. Shona Taine, c’est son nom, 26 ans, française établie à Bienne et qui compte bien se faire une place dans le microcosme horloger encore fortement masculin. 

«Pour moi ça s'est fait naturellement, j'avais envie de faire toutes les étapes qu'il y a dans une montre  et en tant qu'employée ça me paraissait impossible, j'ai donc fait ma propre montre» dit-elle.

Plusieurs ébauches

Shona Taine travaille depuis plusieurs années sur son premier modèle. Une ébauche souvent retravaillée qui paradoxalement n’a pas de prix pour elle. «C'est difficile de déterminer le prix d'une montre parce que c'est un objet d'art, quand je la commence, j'ignore où je vais arriver, quels métaux je vais utiliser».

Khemea, c’est le nom de sa marque, alors que son patronyme sonnait pourtant bien. «Khemea ça signifie alchimie en grec ancien, et c'est ce que représente pour moi une montre, l'alchimie des composants qui, une fois ensemble, se mettent en mouvement comme par magie». 

Elle va faire partie du club

Shona Taine va entrer à la fin de la semaine dans le club fermé de l’association des horlogers indépendants, une première marque de reconnaissance. «Quand elle a commencé le processus de sélection, on lui a demandé de tenir, l'année dernière elle a presque lâcher, on lui a dit qu'elle était une pionnière et qu'elle ouvrait la voie» explique Xavier Schwab, l'administrateur de l'Icebergues.

Shona Taine adore les complications, les fabriquer surtout, elle le fait encore pour d’autres marques en attendant de se faire définitivement un nom et trouver la bonne alchimie.