Genève

Skatepark de Montbrillant, les jeunes ne lâchent rien

29.11.2024 17h49 Gilles MIELOT

redac

Le skatepark de Montbrillant est toujours fermement attendu par un groupe d’adolescents à l’origine du projet il y a six ans. Une idée qui a reçu l’aval du Municipal et de la ville de Genève, mais qui est combattu par plusieurs associations. Un recours a été déposé en août dernier au Tribunal administratif. Les jeunes ont envoyé une lettre ouverte aux politiques en désespoir de cause.

C’est une guerre des affiches et slogans pour une parcelle herbeuse attenante à la poste de Montbrillant. Un parc à chiens, défendu par des riverains et des associations soucieuses de l’environnement. Un pré carré convoité par des jeunes depuis six ans pour en faire un skate-park. 

«On aimerait que ce soir un endroit convivial, vert, qui soit accueillant, les arbres ne vont pas être abattus, on veut faire un coin potager, les jeunes ne veulent pas d'un endroit bétonné comme à la Praille» détaille Olivia Firmann, présidentede l'association Espace Freestyle Montbrillant

La peur des nuisances pour le voisinage

Un projet déjà débattu au Municipal, validé et défendu aussi par la ville de Genève, mais qui se heurte à un combat judiciaire désormais. Des riverains et des associations comme Nature Montbrillant et Sauvegarde Genève ont déposé un recours à la fin de l’été au Tribunal administratif au désespoit d'Océane, skateuse qui souhaite un endroit qui puisse rassembler les générations, faire une buvette et un espace artistique et musical».

Skatepark, musique, jeunes, combo gagnant pour des riverains soucieux de leur tranquilité. Les jeunes veulent aussi avoir un espace pour la dernière tendance urbaine, le Parkour. «Il y a toujours un amalgame et des préjugés sur les sports urbains avec des nuisances et des comportements à risque, mais ce sont des pratiques sportives avant tout» défend Quentin Sauberli amateur de Parkour.

Des arguments peu convaincants pour les recourants qui n’ont pas souhaité s’exprimer à cause de la procédure judiciaire en cours. La justice aura donc le dernier mot.