Soins en cours à l'hôpital des Nounours
Cette semaine, l'Hôpital des Nounours investit la salle du Palladium. Du rhume à la patte cassée en passant par le simple accro, tous les doudous peuvent y être soignés. De quoi plonger en douceur leurs petits propriétaires dans un monde médical parfois synonyme d'appréhension.
Pikachu doit passer une radio, étape obligatoire avant la suite des soins. Ici à l’Hôpital des Nounours, chaque doudou est ausculté et dirigé vers une prise en charge adéquate. Derrière les blouses, des étudiants en médecine humaine, dentaire ou encore en science biomédicales se voient titularisés le temps d’un après-midi. «Ce doudou est tombé à velo, il s'est fait mal au genou et a un torticoli... il va falloir lui faire un plâtre», lance un premier médecin. Plus loin, une petite fille fabrique une mixture, accompagnée d'une doctoresse. «Je fabrique un médicament pour mon animal», nous explique-t-elle, «car il a été mordu par un ours polaire». Et contre les morsures, le remède est tout trouvé: un peu de baume aux paillettes et ça repart.
Mais parfois, le problème est plus sérieux: « Mon ours va avoir une opération» annonce gravement une fillette. La médecin en charge pense qu'il s'en sortira, «mais il lui faudra du repos pour s'en remettre!» précise-t-elle. Et la prise en charge peut même s'avérer complexe, côté chirurgie où une médecin-d'un-jour s'affaire sur un petit singe en peluche: «Il a plein de noeuds le long de la queue... ce n'est vraiment pas évident à défaire mais on va bien y arriver!» nous dit-elle, armée d'une pince.
Soigner et sensibiliser
Car à l’Hôpital des Nounours, pas question d’amputer, chaque doudou en ressort soigné et son petit propriétaire rassuré. «Ce projet d'hôpital fictif a pour but de diminuer l'appréhension que les enfants peuvent avoir face aux médecins, infirmiers, le corps médical en général. La plupart du temps ils sont très contents car c'est ludique !» expose Milena Apostolova, coresponsable communication au sein du comité de l'Hôpital des Nounours.
Les soins prennent la forme d'un jeu, mais pas que. Les quelques 500 nounoursologues bénévoles qui se relaient ces jours-ci font aussi de la prévention, avec un stand sur l’importance de bien se brosser les dents et un autre sur le mélanome, voué à sensibiliser les enfants sur les dangers du soleil, afin qu’ils repartent avec quelques bons gestes en tête. «Quand ils rentrent à la maison, les enfants racontent leur journée, ce qu'ils ont fait ici à l'hôpital des nounours et cela permet de poursuivre la sensibilisation à la maison» se réjouit Milena Apostolova.
Pendant que les petits jouent aux apprentis docteurs, les plus grands, eux, peuvent revoir les gestes de premiers secours. L’Hôpital des Nounours recevra environ 3'500 enfants cette semaine et autant de doudous à soigner. L’opération se poursuit au Palladium, jusqu’au 13 avril.