Solidarité libanaise à Genève pour la collecte de produits
La communauté libanaise de Genève se mobilise pour les sinistrés dans leur pays en raison du conflit. Vêtements, médicaments, produits de première nécessité, les associations déjà actives il y a quatre ans lors de l’explosion sur le port de Beyrouth sont à nouveau sur le pont. Près d’une tonne de produits ont été récoltés en dix jours.
Une chaine de solidarité, des points de collectes improvisés, comme dans cette librairie à Genève, point de passage pour récupérer vêtements, produits de première nécessité et même des jouets.
«Il faut imaginer que les personnes ont dû quitter leur maison du jour au lendemain, ils n'ont plus les moyens de s'acheter des biens de première nécessité» explique Jeffrey Nahas, fondateur de GVA TO BEY sur Instagram.
Les associations qui se sont créées lors de l’explosion sur le port de Beyrouth il y a quatre ans qui avait fait 217 morts et 7000 blessés ont gagné en expérience en élargissant leur réseau. Les communautés libanaises se sont organisées via les réseaux sociaux. La solidarité est au rendez-vous, près de 800 cliniques en Suisse et quelques pharmacies fournissent aussi des médicaments et du matériel médical à l'initiative de Larissa Ratl via son compte Instagram SHU.FI.MA.FI. «Les médicaments sont très contrôlés, on a besoin d'avoir des pharmaciens qui sont avec nous, qui trient les médicaments» explique t-elle.
Collecte de médicaments sensible et très contrôlée
Des produits sensibles, contrôlés par l’ambassade avant d’être envoyés au Liban. Pour les vêtements, la chaine de la solidarité passe par un garage à Carouge qui stocke et trie les produits. Son propriétaire a mis une partie de son activité de mécanicien sur pause. Son garage est désormais un centre de tri.
Solidarité aussi et partenaires de confiance pour le transport, indispensable à cause de la corruption qui sévit au Liban. «Le téléphone arabe, en l'occurence libanais fonctionne bien, s'il y a un problème lors de l'acheminement, on est très vite au courant» précise Jeffrey Nahas.
Une solidarité initiée par des particuliers qui trouvent un large écho sur les réseaux. En dix jours, près d’une tonne de produits ont été collectés.