Genève

Geneva Summit: des journalistes bloqués par la quarantaine

02.06.2021 19h00 Rédaction

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Beaucoup de journalistes attendus, on parle de plus de deux milles journalistes environ, pour couvrir l’évènement. Mais certains médias et leurs équipes ont d’ores et déjà un obstacle qui s’érige devant eux : la quarantaine obligatoire. En cause, ils viennent du Royaume-Uni.

Le problème réside en un document de la Confédération qui le stipule noir sur blanc. 

Venir couvrir le Sommet Biden/Poutine depuis le Royaume-Uni est possible pour les journalistes qui auront demandé un laissez-passer. Mais même avec un précieux sésame, ils devront suivre une quarantaine une fois sur place. Ces équipes de médias viennent d’un pays inscrits sur la liste des zones à risques. C’est-à-dire où la situation sanitaire est préoccupante, notamment due aux variants du Covid-19.

Un grand média concerné, c’est CBS News. Mais il serait aussi question de CNN. D’après nos informations, leurs équipes ont essayé par tous les moyens de savoir comment obtenir une dérogation. 

Genève négocie, une alternative existe déjà

Du côté de l’Etat de Genève et du service du médecin cantonal, la réponse communiquée est celle que nous avons eu aussi : L’ordonnance fédérale prévaut. Genève n’est pas en mesure de prendre des décisions plus permissives sur ce sujet. Ils renvoient à l’Office Fédérale de la Santé Publique, et du Département Fédéral des Affaires Etrangères.

Pourtant, Antonio Hodgers déclare que le Conseil d'État genevois «est en tractation avec Berne pour obtenir ces autorisations.» «Genève va devenir le centre du monde le temps d'une journée. Il faut évidemment que la presse internationale puisse couvrir comme il faut cet évènement et on espère que Berne aura cette écoute attentive», déclare-t-il.

De son côté, le DFAE, confirme : le texte de loi prime et aucune dérogation n’est prévue. L’OFSP en revanche pensait encore cet après-midi que le canton pouvait en décider autrement. Joli ping-pong propre au fédéralisme. Finalement, elle se réfère au texte de loi sans trop savoir si des changements sont à venir ou non. 

Finalement, deux solutions semblent s’offrir à ces médias anglosaxons : soit, venir dès à présent, pour passer 7 à 10 jours de quarantaine sur le sol helvétique puis être libre de couvrir le sommet. Sinon, les médias feraient venir d’autres journalistes et techniciens que celles et ceux basées au Royaume-Uni, changer leurs plans et envoyer des équipes de correspondants provenant de pays voisins non concernés par cette mesure.