Genève

Geneva Summit, vers une quarantaine moins stricte?

03.06.2021 17h54 Julie Zaugg

image

Nous en parlions dans notre journal d’hier soir, le Sommet Biden/Poutine à Genève va accueuillir beaucoup de journalistes. Les médias anglais et leurs équipes ont d’ores et déjà un obstacle qui s’érige devant eux : la quarantaine obligatoire. En effet le variant préoccupant du Covid, présent sur leur territoire, les soumet à un isolement strict à l’arrivée en Suisse. Les lignes vont-elles bouger ? Pas si sûr.

"Lors d'un évènement tel que ce sommet Biden-Poutine, il est important que la presse internationale puisse librement couvrir l'évènement. Nous sommes actuellement en tractation avec Berne pour assouplir certaines directives (...)". Sur notre plateau hier soir, le conseiller d’Etat Antonio Hodgers exprimait sa préoccupation. Le gouvernement genevois s’inquiète de la quarantaine imposée aux médias venus du Royaume-Uni, à cause du variant du Covid présent outre-manche.

Du côté du Département Fédéral des Affaires Etrangères, en charge des accréditations médias pour le sommet genevois du 16 juin, on certifie que l’ordonnance fédérale est quasi-immuable. Peu de chance que L’OFSP octroie l’assouplissement désiré. "Les autorités sanitaires sont très, très, très strictes à ce sujet. Il est extrèemement peu probable qu'elles accordent une quelconque dérogation", explique Paola Ceresetti, porte-parole du DFAE. 

Une perspective guère prometteuse pour le conseiller d’Etat genevois, qui espère que Berne saura entendre les arguments du bout du lac. 

Lignes fixes et discours divergents

Pourtant du côté du DFAE, on estime que les violons sont accordés. "Je pense que les autorités sanitaires genevoises et bernoises sont sur la même longueur d'ondes: c'est la sécurité de la Suisse qui prime", détaille la porte-parole. 

Sur les fameuses discussions en cours en cours entre Berne et Genève, nous ne saurons rien. Le département présidentiel du canton nous indique ne pas faire de commentaire à ce sujet. Contactée, L’Office Fédéral de la Santé Publique dit, elle, ne pas avoir reçu de demande officielle de Genève pour une telle exception.