Surfacturation des SIG: la commission de l'énergie s'empare du dossier
On l’apprenait hier: les SIG ont surfacturé à hauteur de 22 millions de francs les Genevois, pour les pertes électriques sur le réseau. Les services industriels n’ont donc pas respecté la méthode de calcul prévue par la loi. Après les révélations de la Cour des comptes, la commission de l’énergie et des services industriels s’empare du dossier.
La Cour des comptes a constaté une surfacturation des pertes réseaux lors de son enquête. Et ce n’est pas tout: le gendarme de l'administration a établi qu’au sein du comité de fixation des prix des SIG, il a été délibérément décidé de fournir des chiffres incorrects au régulateur fédéral. L'organe de contrôle a aussi fait part d’un climat très tendu pendant l’enquête, au grand dam d'Adrien Genecand: «C’est assez consternant mais pas tellement surprenant. L’attitude des SIG questionne, notamment de la part de la direction. Ils savent depuis 2018 qu’il y a surfacturation, ils n’ont rien fait et malgré le fait que la Cour des comptes mette le doigt sur un problème, il faut que la Cour des comptes parte au niveau fédéral pour que les SIG rectifient» déplore le PLR.
La commission de l’énergie et des services industriels va maintenant se saisir de l’affaire, avec la volonté de cerner l’ampleur du problème. Comme le soulignait Frédéric Varone, les pertes électriques sur le réseau ne représentent qu’1 % de la facture d’électricité à Genève: «À partir du moment où le rapport de confiance est questionné, et c’est le cas, on peut se poser la question de comment ils traitent les 99 autres pourcents qu’ils facturent aux Genevois» pointe Adrien Genecand.
De son côté, Antonio Hodgers est au courant de cette situation depuis 8 mois. Questionné par notre rédaction, il a refusé de répondre à nos questions. Que pense-t-il de l’attitude peu conciliante des SIG ? Quelle lecture fait-il des conclusions de l’audit? A-t-il l’intention de prendre des mesures en sa qualité de magistrat de tutelle? Silence radio.