Genève

Tous unis ou presque pour un oui à la passerelle du Mont-Blanc

29.10.2024 18h29 Gilles MIELOT

redac

Une large coalition qui regroupe milieux politiques, associatifs et économiques est venue présenter ses arguments en faveur de la passerelle du Mont-Blanc. Les électeurs de la ville de Genève scelleront son sort dans les urnes le 24 novembre. Un projet qui fait quasiment l’unanimité sauf du côté du MCG et d’Ensemble à Gauche. 

Ils sont venus, ils sont tous là, ou presque. Des pro-vélo aux pro-voitures, du PLR aux verts, de l’UDC au PS, soutenus par les faitières économiques, la passerelle du Mont-Blanc fait l’unanimité pour résoudre enfin l’épineuse cohabitation entre piétons et cyclistes. «Cette passerelle apporte de la sécurité et du confort pour les piétons, permet d'avoir une vraie piste cyclable pour les cyclistes et permet le statu quo sur le pont pour les automobilistes, ce qui est essentiel pour l'économie genevoise» plaide Ivan Slatkine, président de la Fédération des Entreprises Romandes.

Une séparation des flux pour plus de sécurité

Favoriser la mobilité douce sans fâcher les automobilistes, l’équation est difficile. «La seule solution qu'on pourrait imaginer pour la sécurité des piétons et des cyclistes, c'est de prendre une voie sur le pont du Mont-Blanc, il n'en est pas question, cette passerelle permet d'assurer une fluidité pour tous ces modes de transport» argumente Jacques Jeannerat président de Route Genève.

Une passerelle, ou plutôt une promenade réservée aux piétons, quatre mètres de large, un banc sur toute la longueur pour admirer la rade sans être dans les pots d’échappement et sans risque de se faire tailler un short en plein hiver par les cyclistes, les milieux politiques sont unanimes.

«Il y aura des aménagements à faire par la suite, mais on commence par la séparation des flux, c'est un investissement, ce n'est pas une dépense» indique Roger Gaberell vice-président du parti Le Centre en ville de Genève.

Un coût de 26 millions pour la ville de Genève 

Un investissement total de près de 55 millions, cofinancés par le canton, la Confédération, un mécène et la ville de Genève qui déboursera 26 millions. Un crédit accepté par le Conseil municipal en début d’année. 

«Vous avez le dimanche jusqu'à 14500 personnes qui se promènent sur le pont, vous avez entre 6000 et 7000 cyclistes qu traversent, et en parallèle, plus de 40000 voitures, donc avec une infrastrucure dédiée, vous satisfaisez tout le monde» précise Yves Gerber directeur du TCS Genève. 

Tout le monde, sauf les référendaires, des citoyens, des membres d’Ensemble à Gauche, du MCG et de SOS patrimoine à qui l’on doit ce référendum. Même l’UDC qui trouvait le projet trop cher l’a tout de même accepté. «Quand nous avons voté la résolution 833 au Grand Conseil, avec un rapporteur MCG, tout le monde l'avait accepté, y compris Ensemble à Gauche, aujourd'hui, ils retournent leur veste, c'est la politique» regrette le député UDC Christo Ivanov.

Seuls les électeurs de la ville de Genève se prononceront dans les urnes le 24 novembre. En cas de refus, il n’y a pas de plan B, le dossier qui traine depuis 15 ans sera définitivement enterré.