UNIGE: l’occupation pro-Palestine prend fin après deux jours
La Coordination étudiante pour la Palestine a levé le camp. Après deux jours de mobilisation, les étudiants ont quitté jeudi en fin d’après-midi le hall d’Uni-mail, mettant un terme à une occupation lancée pour dénoncer les partenariats de l’UNIGE avec des universités israéliennes.
Cette action symbolique a été menée exactement un an après une mobilisation similaire en 2024. Mercredi, le hall de l’Ama Mater avait retrouvé les couleurs de la cause palestinienne. Drapeaux, banderoles et canapés y avaient été installés par une trentaine d’étudiants. Leur objectif : réclamer la fin des collaborations entre l’Université de Genève et des institutions israéliennes «impliquées dans le génocide en cours à Gaza», selon Amira Hammad, porte-parole de la coordination.
«C’est principalement le boycott académique qu’on recherche», ajoutait-elle, dénonçant les liens entre certaines universités israéliennes et l’armée de l’État hébreu.
L’UNIGE reconnaît les préoccupations mais appelle au respect du cadre
Dès le premier jour, l’Université a reconnu la légitimité des préoccupations exprimées, tout en rappelant les règles à respecter.
«La situation sur place est dramatique, elle doit être entendue, elle peut être dénoncée. Mais il faut le faire dans le respect du fonctionnement de l’institution», souligne Marco Cattaneo, directeur de la communication de l’UNIGE.Les locaux ferment à 23h, rappelle-t-il, et des problèmes d’empiétement sonore et physique avaient été signalés.
Une plainte déposée, mais pas d’intervention policière
Jeudi, face à la poursuite de l’occupation, le rectorat a déposé une plainte pénale pour violation de domicile. Pour éviter une évacuation par les forces de l’ordre, les étudiants ont finalement quitté les lieux d’eux-mêmes en fin d’après-midi.
Vers une prise de position du rectorat
Durant leur action, les étudiants ont été reçus par la rectrice Audrey Leuba. Pendant 50 minutes, elle leur a expliqué pourquoi l’université n’avait pas encore pris de position publique sur le sujet.
Un rapport interne est en cours d’amendement, et des contributions d’acteurs extérieurs et internes à l’UNIGE sont encore attendues. «Une fois ce processus achevé, on arrivera avant la pause estivale avec une prise de position claire», leur a-t-elle assuré.
Une réunion publique prévue lundi
En parallèle, l’université annonce l’organisation d’un débat public sur les collaborations internationales de l’UNIGE. Il se tiendra lundi prochain à Uni Dufour, dans un cadre institutionnel.