Genève

Un dimanche de votations chargé à Genève: quatre objets au menu

09.06.2024 10h40 Rafael Pacheco

SUISSE

Genève se prononce dimanche sur une interdiction des symboles de haine ainsi que sur une extension des droits politiques pour les étrangers. Le peuple doit aussi trancher sur les conditions de travail dans les crèches privées ainsi que sur l'assistance au suicide dans les EMS.

L'inscription dans la Constitution cantonale de l'exhibition ou le port de symboles, d'emblèmes et de tout autre objet de haine en public est soumise à votation obligatoire. A part l'UDC, tous les partis soutiennent cette norme qui s'inscrit dans la lutte du canton contre la discrimination et la haine.

Les Genevois doivent aussi voter sur une initiative de la gauche, qui vise à élargir les droits politiques des étrangers. Actuellement, les étrangers bénéficient, sous conditions, du droit d'élire, de voter et de signer des initiatives et des référendums sur le plan communal. L'initiative vise à accorder l'ensemble des droits politiques tant au niveau communal que cantonal.

Autre objet dans les urnes dimanche: un assouplissement des conditions de travail dans les crèches privées. Cette mesure, voulue par la droite, vise à autoriser ces structures à embaucher du personnel en le payant au salaire minimum, alors qu'elles étaient tenues au respect des usages de la branche, plus favorables aux salariés.

La droite compte ainsi favoriser la création de places de crèches dans un contexte de pénurie. La gauche et les syndicats dénoncent un démantèlement des conditions de travail. Les résultats, attendus en milieu d'après-midi, s'annoncent serrés sur cet objet. Le taux de participation atteignait vendredi à minuit 38,8%.

Enfin, le peuple se prononce sur le maintien de l'accès au suicide assisté dans les EMS et les institutions de santé. La majorité de droite du Grand Conseil avait, dans une certaine confusion, abrogé une disposition de la loi sur la santé qui garantissait ce droit. Exit Suisse romande, qui craignait une régression dans la liberté d'accès au suicide assisté, avait lancé le référendum. A part le MCG, tous les partis sont finalement pour le statu quo.