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Un établissement revisite la fête des mères: levée de boucliers

19.04.2024 15h14

Un établissement revisite la fête des mères: levée de boucliers

La direction d'une école primaire à Genève veut changer le concept de la fête des mères au nom de l'inclusion des genres. Cette initiative a suscité un tollé (image prétexte).

Photo: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

A Genève, la direction de l'école primaire de Lully a annoncé aux parents que le concept de la fête des mères allait changer 'au vu de la mouvance actuelle traitant de l'inclusion des genres et de l'égalité homme-femme'. Réaction immédiate de l'UDC et du MCG, qui fustigent cette initiative.

Le courrier adressé jeudi aux parents des élèves, et largement diffusé sur les réseaux sociaux, précise que la décision a été prise 'de ne plus fêter exclusivement les mamans durant le mois de mai, mais, de manière plus globale, les gens qu'on aime'. Dans un communiqué, l'UDC dénonce 'la nouvelle mission woke du Département de l'instruction publique (DIP)'.

Le MCG relève pour sa part qu''il n'est pas acceptable de supprimer ces traditions sympathiques à une époque où notre société a perdu beaucoup de ses repères'. Le parti, qui s'inquiète de cette tendance, a déposé une question écrite au Grand Conseil.

Cette polémique a rapidement pris de l'ampleur vendredi. Sollicité par Keystone-ATS, le DIP précise qu'il 'n'approuve d'aucune manière la démarche isolée prise par la direction de l'école de Lully'. La conseillère d'Etat Anne Hiltpold estime qu'il s'agit d'une erreur de jugement. Elle a demandé à la direction de l'école de revenir sur sa décision afin de maintenir la confection de bricolages pour la fête des mères et la fête des pères, comme le veut la tradition à l'école primaire.

'La direction générale de l'enseignement obligatoire n'était pas au courant de cette démarche, que nous ne soutenons ni sur la forme ni sur le fond', ajoute le DIP. Le Département estime qu'elle ne contribue aucunement à servir des objectifs pédagogiques ou éducatifs.

/ATS