Un millier de manifestants en soutien aux palestiniens
Après l’hommage à Israël mercredi, la place des Nations a accueilli hier soir une manifestation de soutien au peuple palestinien qui a rassemblé près d’un millier de personnes. Une manifestation pacifique qui s’est déroulée durant deux heures dans le calme, mais avec des discours virulents.
Des chants, une minute de silence, et des slogans. La manifestation organisée par l’association des victimes de la torture en Tunisie a été autorisée à Genève contrairement au reste de l’Europe. Un millier de personnes, originaires de plusieurs pays, musulmans pour la plupart, mais pas seulement, ils sont venus apporter leur soutien au civils palestiniens. «On veut la liberté pour la Palestine, on veut le territoire libre» réclame cette manifestante. Un autre renchérit : «C'est un peuple en état d'apartheid en Israël». D'autres dénoncent un manque d'équité, avec une analyse trop favorable à l'état hébreu.
Des discours plus enflammés s'enchainent, qui fustigent «la barbarie d’un état colonisateur», et l’inaction de la communauté internationale dont l’ONU. «Il faut rappeler que le peuple palestinien vit sous une occupation, une colonisation, donc le peuple à le droit de se défendre, à la droit de résister» dénonce Adel Mejri vice-président de l'association AVTT, à l'origine du rassemblement.
Hayman Nasrallah, ancient habitant de Gaza dénonce 17 ans de blocus. «Les gens n'ont de l'électricité que deux à quatre heures par jour, il n'y a pas assez d'eau, actuellement, les enfants n'ont pas de nourriture».
La question du Hamas est sensible, elle est sans ambiguïté pour certains, comme pour Hafid Ouardiri, le directeur de la Fondation de lʹEntre-Connaissance à Genève.
«On condamne tous sans exception toute barbarie d'où qu'elle vienne, et cette barbarie qui a eu lieu il y a quelques jours, nous la condamnons tout autant, mais nous nous posons des questions, est-ce-qu'on veut réécrire l'histoire d'Israël à partir de ce qui s'est passé ce week-end, pour oublier qu'Israël elle-même a créé des barbaries qui sont pires que celles-là à savoir brûler des villages avec les habitants dans leurs maisons».
La place des Nations aura été le témoin en deux soirées de l’expression populaire d’un conflit complexe et sanglant. L’écho de la paix a tenté de résonner sur les murs de l’ONU, l’avenir dira s’il a été entendu.