Un projet alternatif à la passerelle du Pont du Mont-Blanc
Une alternative à la passerelle du Mont-Blanc, c’est le projet dévoilé par l’association actif-trafiC. En collaboration avec le Collectif Affluent (urbanistes et architectes), le projet «Trait d’Union» se décline sous trois variantes différentes. Le but: réduire le trafic motorisé et réinstaurer un climat de sécurité pour les piétons et les vélos. Une passerelle de 250 mètres de long estimée à 54 millions de francs, financée à moitié par la Ville de Genève.
Une nouvelle passerelle sur le tronçon du Pont du Mont-Blanc et déclinée en trois versions différentes. C’est le projet alternatif, nommé «Trait d’union». Initié par actif-trafiC et mené par un collectif pluridisciplinaire, cette ébauche vise à repenser un travail entrepris il y a une quinzaine d’années. L’objectif est clair, enlever au minimum une voie au trafic motorisé pour améliorer la situation des cyclistes, piétons et des TPG dans ce secteur clé.
Les deux premières variantes engendreraient la suppression de la voie qui mène à la rue de Chantepoulet pour permettre un remaniement de la chaussée. Elles disposeraient de nouvelles pistes cyclables bidirectionnelles et monodirectionnelles ainsi qu’un réaménagement de l’espace public. La dernière variante, dite optimale, pourrait s’inscrire dans le plan Climat cantonal. Divisé par cinq le trafic, d’ici 2050.
Un projet onéreux
Même si les acteurs ont encore quelques réserves, les différentes variantes devraient, selon eux, fluidifier le trafic déjà bien engorgé. Un projet onéreux de 54 millions de francs, financé à hauteur de 28 millions par des apports fédéraux, cantonaux ainsi que d’une fondation privée. Interpellée, la Ville qui prend en charge l’autre partie, ne compte pas revoir à la baisse ce projet.
«Dans un site aussi emblématique et patrimonial que la Rade, on ne pourrait jamais rendre acceptable une passerelle banale, bâtie à bas coûts»
«La Ville et le Canton ont instamment exigé que l’inflation des coûts soit jugulée, mais la hausse du devis est dû en partie à l’explosion des coûts sur les marchés globaux des matériaux», précise Frédérique Perler, conseillère administrative, en charge du département de l'aménagement, des constructions et de la mobilité.
Si le Conseil municipal étudie dès maintenant la demande de crédit, le chantier ne devrait pas démarrer avant l’année prochaine selon la conseillère administrative, Frédérique Perler. Le Pont du Mont-Blanc pourrait donc avoir un tout autre visage, d’ici à 2027.